research

La Confédération doit-elle imposer une séparation entre banque commerciale et banque d'investissement en se basant sur les impacts de cette décision et des comparaisons internationales ?

Abstract

Le but de ce travail est de déterminer si la Confédération doit imposer une séparation entre banque commerciale et banque d’investissement, à l’UBS et au Crédit Suisse. La question est survenue durant la crise financière de 2007, après que les activités de banque d’investissement aient fait perdre des milliards, à l’instar d’UBS qui a subi des pertes de plus de 50 milliards de francs. Ces pertes sont dues à une prise de risque excessive sur le marché des produits structurés, avec l’achat, par exemple de CDO et la forte exposition des banques aux contreparties de marchés, ce qui a créé une très forte interconnexion entre les institutions financières. Cette forte exposition aux risques a été permise grâce à des couvertures de marché qui garantissaient des produits structurés et à un manque de contrôle de la part des états. De plus, en raison de rémunération variable, certains employés n’ont pas hésité à exposer leur banque à des risques importants afin d’augmenter leur performance, et ainsi, leur salaire. Afin de remédier à ces risques, la meilleure solution pour la Suisse est, selon moi, de séparer les activités de banque commerciale et banque d’investissement. Cette décision permettrait de diminuer le risque que subissent les épargnants des grandes banques suisses mais également celui des citoyens qui ne devraient plus, en cas de perte, venir secourir les banques en injectant des milliards. De plus, les actionnaires seraient propriétaires de sociétés plus stables et moins risquées. Les seuls qui subiraient un impact négatif par une telle décision, seraient les banques elles-mêmes, car cela diminuerait les synergies entre les deux activités. Cependant, elles pourraient continuer à travailler avec des banques d’investissement indépendantes et continuer ainsi à fournir à leur client des prestations qui répondent à leur besoin. Pour effectuer cette séparation, la Confédération peut se baser sur des modèles passés, tels que le Glass-Steagall Act américain ou la loi française 15-45 qui prévoyaient une stricte séparation ou encore le modèle financier chinois qui, grâce à une stricte séparation, est le pays qui a le mieux résisté à la crise financière de 2007. La Suisse peut également s’inspirer de modèles actuels, tels que la réforme Vickers et la loi Volcker qui ont été votées en Angleterre et aux Etats-Unis, après les déboires de leurs banques suite à la crise financière. Ces réformes prévoient de séparer partiellement les activités d’investissement et ainsi de stabiliser sur le long terme le système financier du pays

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