Ce Travail de Bachelor s’intéresse aux thématiques autour de la séropositivité et de la vie de famille. Je mobilise dans ce cadre des concepts comme la parentalité, le tabou, le stigmate ou la discrimination. La question de recherche autour de laquelle s’articule ce rapport est la suivante : Comment la séropositivité est-elle vécue au sein d’une famille dont l’un des parents, au moins, est séropositif ? J’ai cherché à déterminer, avec cette recherche, si et quand une intervention de professionnel-le-s dans le domaine du travail social peut être nécessaire en lien avec une des trois pistes d’action suivantes : le soutien à la parentalité et à la vie de famille, la complémentarité du réseau ainsi que la prévention et la réflexion autour de la discrimination. Pour permettre à mon travail de se moduler autour d’objectifs de recherche, j’ai posé trois hypothèses qui mentionnaient, en résumé, le fait que la séropositivité pouvait être un obstacle à la parentalité, qu’elle pouvait rendre la vie familiale plus difficile en ayant des impacts sur les personnes vivant dans ce contexte et que l’intervention d’un ou d’une TS pouvait être nécessaire dans une famille dont au moins l’un des parents était séropositif. Pour répondre à ces interrogations, j’ai décidé d’interviewer trois parents séropositifs et trois enfants dont, au moins, l’un des parents était atteint du VIH sous forme d’entretiens semi-directifs. En lien avec les trois hypothèses, il est ressorti tout d’abord des entretiens que bien que certains aient subi de la discrimination de la part de leur entourage ou du corps médical, dans toutes les familles interviewées, aucune d’entre elles n’a renoncé à avoir un enfant. Pour ce qui est de la difficulté que pouvait engendrer le VIH dans la parentalité et la vie de famille, les résultats montrent qu’effectivement cette infection peut avoir des conséquences négatives comme le ressenti d’un jugement discriminatoire ou la perte d’un proche dans le pire des cas. Cependant, dans d’autres situations, la séropositivité a aussi eu des impacts positifs et a permis de développer une certaine résilience. Enfin, il a été vu que les travailleurs et travailleuses sociales jouent déjà un rôle dans certains domaines en lien avec le VIH comme par exemple dans des hôpitaux ou dans des associations. Cependant, les personnes interviewées ont mentionné la nécessité de travailler au niveau de la prévention contre la discrimination et m’ont donné quelques pistes d’action en lien avec ce besoin, pistes que j’ai développées à la fin de ce travail de recherche. Concernant la structure de mon travail, elle a été faite selon l’ordre que j’ai suivi pour ma recherche. Ainsi à la suite de l’introduction, les premiers chapitres concernent le cadre théorique et les hypothèses de recherche. Puis j’aborde la méthodologie. Mes dernières parties sont l’analyse des données et l’interprétation des résultats pour finir par une partie conclusive