Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Abstract
Contexte et Enjeux
L'obésité est, de nos jours, un enjeux majeur de santé publique. C'est une maladie multifactorielle complexe avec de nombreuses comorbidités associées telles que le diabète de type 2 (DT2), l'hypertension (HTA) ou la dyslipidémie. La chirurgie bariatrique, notamment le bypass gastrique en Y selon Roux (RYBG) est un traitement accepté depuis 1991 pour l'obésité morbide avec un profil risque/bénéfice favorable. L'approche chirurgicale permet en effet, comparée à la prise en charge médicale seule, une perte de poids moyenne de 60-75 0/0 de l'excès de poids.
Cela améliore également significativement et rapidement, voire parfois guérit, les comorbidités métaboliques responsables de la mortalité liée à l'obésité. En effet, des taux de rémission d'environ 70 0/0, 60 0/0 et 40 0/0, ont été rapportés jusqu'à 7 ans après un RYGB pour le D T 2, la dyslipidémie et l'HTA respectivement. Les mécanismes sous-jacents à l'amélioration des paramètres métaboliques après la chirurgie bariatrique, notamment le RYGB, ne sont pas encore clairement identifiés.Cette étude vise à mieux définir le rôle direct de la perte de poids dans les améliorations métaboliques après RYGB.
Conclusion et Perspective
En comparant des sujets ayant perdu beaucoup de poids après un RYGB avec des sujets ayant perdu moins de poids suite à cette même procédure, nous mettons en évidence une association statitstiquement significative entre l'importante de la perte de poids et la résolution du diabète 2 ans après l'intervention. Une analyse de régression linéaire multiple a également permis d'affirmer une association statistiquement significative entre l'importance de la perte de poids et l'amélioration de toutes comorbidités métaboliques confondues.
Ces résultats soulignent l'importance de la perte de poids dans les avantages de cette procédure et la probable influence directe d'une diminution de la masse grasse, en plus des changements hormonaux induits par le bypass, dans l'amélioration des paramètres métaboliques.
Nous savons qu'il y a une tendance à reprendre du poids sur le long terme (10 ans et plus) après la chirurgie bariatrique. Le maintien de la perte de poids obtenue nécessite donc un suivi et un investissement de longue durée, ce que nos résultats viennent appuyer. En effet, cette perte de poids, permet de diminuer l'obésité en tant que telle, mais également des comorbidités métaboliques telles que le diabète, lourdes de conséquences économiques et médicales