Frequency and type of drug-related side effects necessitating treatment discontinuation in the Swiss Inflammatory Bowel Disease Cohort

Abstract

La maladie de Crohn et la rectocolite ulcéro-hémorragique représentent les deux principales formes des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI). Les preuves actuelles confirment que les MICI résultent d'une réponse inflammatoire inappropriée au microbiote intestinal chez des hôtes génétiquement prédisposés. Les traitements reposent sur le contrôle des symptômes à court terme et à long terme, et sont associés à de potentiels effets secondaires tels que des complications dermatologique, intestinale, systémique ou cancérigène. La fréquence et le type des effets secondaires de ces médicaments sont généralement basés sur des études qui les analysent de manière individuelle. Cependant ces médicaments sont majoritairement utilisés de manière combinée tel que l'azathioprine et l'infliximab qui confirme un meilleur taux de rémission clinique et muqueuse chez des patients atteints de maladie de Crohn, en réduisant le risque de formation d'anticorps anti-TNF. Étant donné le faible nombre d'études qui fournit une vue globale des éventuels événements indésirables liés à ces traitements, nous avons réalisé une étude rétrospective à l'aide de la cohorte Suisse des MICI, dans le but de déterminer la fréquence et le type d'événements indésirables liés aux traitements utilisés en monothérapie, de déterminer la fréquence des événements indésirables liés à l'utilisation concomitante de plusieurs traitements, et de trouver d'éventuels facteurs de risque liés à l'apparition d'effets secondaires. Les traitements analysés sont les aminosalicylates, les stéroides topiques et systémiques, les thiopurines, le méthotrexate, les anti-TNF et les inhibiteurs de la calcineurine (tacrolimus, cyclosporine). 3192 patients ont été examinés dont 56.1% souffrant de maladie de Crohn, 41.4% de réctocolite ulcéro-hémorragique et 2.5% de colite d'origine indéterminée. Nos résultats confirment un taux conséquent de patients ayant du stopper ces traitements dû à un ou plusieurs effets secondaires, de l'ordre de 67.8%. Nous avons également trouvé une corrélation significative entre le nombre de médicaments utilisés de manière concomitante et le taux d'effets secondaires ayant nécessité l'arrêt du traitement. Les facteurs de risques d'apparition d'effets secondaires retrouvés sont la maladie de Crohn, la présence de manifestations extra¬intestinales, les antécédents de chirurgie relative aux MICI, et le nombre croissant de traitements concomitants. Notre analyse confirme que le nombre de médicaments administrés de manière concomitante représente le principal facteur prédictif d'effets secondaires liés aux médicaments contre les MICI nécessitant l'arrêt du traitement. Les médecins impliqués dans les soins aux patients atteints de MICI doivent maintenir un haut niveau de vigilance concernant l'apparition potentielle d'effets secondaires liés aux médicaments, en particulier lorsque ces traitements sont combinés

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