Notre Institut Romand de Pastorale vient d'organiser à Crêt-Bérard, du 16 au 18 juin 2 0 0 0 , un colloque intitulé Etats généraux du culte protestant. Cet intitulé, quelque peu ambitieux, ne doit pas conduire les lecteurs et lectrices à croire qu'il s'agirait ici d'un aboutissement définitif. Nous voulions plutôt faire le point ensemble, nous arrêter sur les expériences présentes menées ici et là en Suisse romande, réfléchir sereinement à l'avenir du culte. Je regrette que la presse n'ait retenu que le mot «crise» et beaucoup moins celui de reconstruction, qui nous tenait à cœur ! Foin de la sinistrose et bravo aux aombreuses initiatrices et aux nombreux initiateurs d'essais de renouvellement, beaucoup plus nombreux qu'on ne l'imagine ! À cet égard, je pense avec le recul que l'on se réjouira surtout de lire - pour s'en inspirer, espérons-le - les présentations d'expériences concrètes. Elles furent les moments forts de cette réunion. Notre ministère d'enseignement consiste pour une bonne part à encourager et faire connaître plus largement des initiatives neuves et prometteuses, qui souvent s'inscrivent déjà dans la durée. Dommage que nous n'ayons peut-être pas pu ou pas su évaluer ensemble, universitaires et pasteur(e)s, de tels essais, ce qui était mon objectif initial. Je n'oublie pas les contributions des matinées, fort suggestives et parfois provocatrices.
Pour retrouver la dynamique même du colloque, nous avons retenu la plupart des contributions comme elles ont été exposées, dans l'ordre chronologique prévu, la plupart sous la forme où elles ont été présentées. Je signale seulement que les phrases encadrées ont été choisies par la rédaction. Certaines interventions, notamment des réactions de laïcs qui nous sont parvenues avant ou après le colloque ont été intercalées. Des dessins agrémentent la lecture, l'humour faisant partie de notre religion - quoiqu'on en dise ...
Au total donc, un colloque réussi, malgré ses inévitables imperfections. Nous tâcherons de faire encore mieux la prochaine fois! En effet, nous avons le projet d'organiser en 2002, comme promis, une autre réunion, dont le thème portera cette fois sur la réception actuelle de l'œuvre et de la vie de Dietrich Bonhoeffer. Le Comité de gestion de l'IRP vient d'en accepter le principe. Je m'en réjouis déjà et je compte réunir à cette occasion des chercheurs francophones, notamment de France et d'Italie, notre langue étant en passe de disparaître totalement des échanges internationaux, comme je viens d'en faire l'expérience à Berlin.
Le présent Supplément aux Cahiers de l'IRP s'inscrit dans la continuité du premier, qui portait sur l'enseignement de l'homilétique, témoignant que nous avons de la suite dans les idées. Je remercie très vivement Olivier Bauer, assistant, de m'avoir secondé dans l'organisation du colloque et dans la fabrication de la présente publication, ainsi qu'Annie Claire Blum qui a relu et corrigé l'ensemble des textes