Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Abstract
Aujourd'hui encore, en Suisse, nous pouvons recenser chaque année pas moins de 600
nouveaux diagnostics de VIH (virus de l'immunodéficience humaine) [1]. Selon les
définitions de l'ONUSIDA, l'épidémie du VIH en Suisse est dite concentrée [2] ; c'est-à-dire
que la prévalence de l'infection au sein de la population générale est faible (0.4%), alors
qu'elle touche plus fortement les groupes cibles, que sont les hommes ayant des rapports
sexuels avec d'autres hommes (HSH), les consommateurs de drogues par voie intraveineuse
(IDU) et les migrants en provenance de pays à haute prévalence (PHP).
Il est donc primordial que l'épidémie du VIH soit surveillée et évaluée. La recherche sur le
VIH ainsi que l'évaluation de son épidémie sont menées par plusieurs organismes, dont
l'Etude suisse de cohorte VIH (SHCS), qui collecte avant tout des données cliniques sur le
sujet.
Une des tâches de cette surveillance est de pouvoir définir les groupes à risque accru
d'exposition au VIH, afin qu'ils puissent bénéficier des mesures de prévention et de dépistage
adéquates permettant de ralentir la propagation dudit virus [1].
En 2007, le « Clinics and Laboratories Committee » de la SHCS décide d'intégrer de
nouvelles questions ciblant les circonstances de l'infection par le VIH aux formulaires
adressés aux patients nouvellement inclus dans l'étude (cf annexe 1). Quatre questions sont
alors sélectionnées pour explorer ce sujet :
- Selon le médecin, quelle est la source probablement responsable de l'infection ?
- Est-ce que le patient connaît une ou plusieurs sources potentielles de son infection ?
- Est-ce que le patient connaît la période durant laquelle il a contracté le virus ?
- Selon lui, où l'infection a-t-elle vraisemblablement eu lieu