Avis de l'Anses portant sur « des recommandations relatives à la réduction du risque de diffusion du virus Monkeypox aux animaux en France ». Première partie

Abstract

Citation suggérée : Anses. (2022). Avis de l’Anses portant sur des recommandations relatives à la réduction du risque de diffusion du virus Monkeypox aux animaux en France. Réponse à la première question (saisine 2022-SA-0102). Maisons-Alfort : Anses, 12 p.Depuis le début du mois de mai 2022, de nombreux cas autochtones d’infection à virus Monkeypox (MPXV) ont été signalés dans plusieurs pays non endémiques, dont la France. Ainsi, au 8 juin 2022, 703 cas humains ont été confirmés dans l’Union européenne/Espace économique européen (UE/EEE), et 473 cas hors UE/EEE (source : ECDC). En France, au 7 juin 2022, 66 cas confirmés de Monkeypox ont été rapportés : 48 cas en Ile-de-France, 8 en Occitanie, 5 en Auvergne-Rhône-Alpes, 2 en Normandie, 1 dans les Haut-de- France, 1 en Centre-Val de Loire et 1 en PACA. À ce jour, en Europe, ces cas sont survenus sans contact avec un animal importé de zone endémique et dans un contexte de transmission interhumaine, principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique (source : Santé publique France SPF). Avec l’appui des agences d’expertise, les autorités sanitaires françaises ont mis en œuvre des mesures de santé publique cohérentes avec les recommandations internationales.Le MPX est une zoonose endémique en Afrique du Centre et de l’Ouest, où le MPXV ou des traces d’infection (moléculaires ou sérologiques) ont été mises en évidence chez différentes espèces animales sauvages sans que le réservoir en ait été formellement identifié. Un épisode de cas humains est survenu aux Etats-Unis en 2003, suite à la transmission du virus à deschiens de prairie (Cynomys ludovicianus) détenus comme NAC (Nouveaux animaux de compagnie) par des cricétomes des savanes (ou rats de Gambie, Cricetomys gambianus) importés d’Afrique pour être utilisés comme NAC. Le virus a été éliminé suite aux mesures mises en œuvre au niveau des cas humains, des personnes-contacts et des animaux atteints.Les autorités sanitaires au Royaume-Uni ont émis récemment des recommandations visant à l’éviction et à la mise en observation des animaux de compagnie des cas confirmés.Il est demandé à l’Anses, « afin d’être en capacité d’adapter les mesures de santé publique :- Dans un premier temps, d’émettre des recommandations destinées respectivement aux vétérinaires et aux propriétaires, relatives à la conduite à tenir pour les animaux de compagnie (chiens, chats, rongeurs notamment) au contact d’un cas confirmé de MPX ; une réponse est attendue pour le 10 juin 2022 ;- Dans un second temps, de documenter le risque de transmission du virus par un malade à ses animaux de compagnie, à la faune péridomestique et, par l’intermédiaire des effluents domestiques notamment, à l’environnement, et d’émettre desrecommandations relatives à la réduction de ce risque.Vous préciserez également les éventuelles mesures de surveillance associées à mettre en place. Il vous est également demandé d’évaluer le risque d’importation du virus avec des animaux contaminés et d’émettre des recommandations relatives à la réduction de ce risque.Les recommandations de l’Anses sont attendues pour le 1er septembre 2022. Dans l’attente du rendu définitif de l’avis, il lui est demandé de transmettre les mesures conservatoires qui pourraient être mises en place pour limiter ces différents risques. »Le présent avis porte sur la réponse à la première question

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    Last time updated on 12/03/2023