Alors que les deux tiers des pays africains peuvent être considérés comme riches en ressources naturelles, la taxation du secteur extractif représente un défi pour les pays concernés, qui ont de surcroît besoin de ressources pour financer leur développement. Mener une analyse approfondie du partage de la rente minière et pétrolière est alors indispensable, mais celle-ci se heurte aux difficultés d’accès aux données économiques et fiscales nécessaires. La richesse des nombreuses informations publiées par l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) est assurément une réponse à ce besoin en données. Mais malgré leur intérêt évident, les données de l’ITIE voient leur utilisation fortement limitée par leur manque de centralisation et leur faible niveau de comparabilité entre les pays et même d’une année à l’autre. Face à ce constat, la construction d’une véritable base de données ITIE, transnationale et pluriannuelle, qui soit harmonisée et facilement exploitable, apparaît comme de plus en plus incontournable pour permettre à toutes les parties prenantes de disposer des informations nécessaires à la compréhension et l’analyse du secteur extractif africain