Evaluation of the relevance of wearable cameras as cognitive remediation tools for autobiographical memory in schizophrenia

Abstract

L’objectif de nos travaux de thèse était d’évaluer la pertinence de l’utilisation d’appareils photo portables (APP) dans l’accompagnement des troubles de la mémoire autobiographique rencontrés dans la schizophrénie. Après avoir entrepris une étude de preuve-de-concept évaluant la faisabilité de ce dispositif innovant, nous avons testé son potentiel thérapeutique dans un contexte de remédiation cognitive au moyen d’un protocole expérimental en cas uniques impliquant trois personnes présentant une schizophrénie. Enfin, dans une perspective transdiagnostique, ce protocole a été répliqué auprès d’une personne présentant un trouble bipolaire de l’humeur. Nos résultats ont montré qu’il était envisageable d’utiliser des APPs dans un contexte de troubles psychiques sévères, et que cette approche visuelle présentait plusieurs avantages vis-à-vis de l’utilisation plus classique d’un entraînement verbal des souvenirs (et comparativement à l’absence d’intervention) : 1) le niveau de détails rapporté par les patients est supérieur lorsque leurs souvenirs sont soutenus par des photos, 2) ce bénéfice se maintient à très long-terme et 3) cette technique semble favoriser la motivation intrinsèque à retravailler ses souvenirs personnels, voire à initier de nouvelles activités en vie quotidienne. En conclusion, nous abordons les perspectives de recherche découlant de nos travaux et la façon dont les APPs pourraient être employés dans le cadre d’une pratique clinique.The aim of our thesis work was to evaluate the relevance of using wearable cameras to address autobiographical memory disorders encountered by patients with schizophrenia. After undertaking a proof-of-concept study evaluating the feasibility of this innovative device, we tested its therapeutic potential in a cognitive remediation context by conducting a single-case experimental design involving three individuals diagnosed with schizophrenia. Finally, in a transdiagnostic perspective, this protocol was replicated with a person presenting a bipolar mood disorder. Our results showed that it was conceivable to use wearable cameras in the context of severe mental disorders, and that this visual approach had several advantages over the more traditional use of verbal memory training and compared to a control condition without intervention: 1) the level of details reported by the patients was higher when their memories were supported by pictures, 2) this benefit was maintained over the very long term and 3) this technique seemed to promote intrinsic motivation to rework personal memories, and even to initiate new activities in daily life. In conclusion, we discuss the research perspectives raised by our work and how wearable cameras could be used in clinical practice

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