Analyse morphofonctionnelle du squelette postcrânien d'<i>Amphicyon major</i> (Mammalia, Carnivora, Amphicyonidae) du Miocène de Sansan (Gers, France) comparé à trois carnivores actuels : <i>Ursus arctos</i>, <i>Panthera leo</i> et <i>Canis lupus</i>

Abstract

Le squelette postcrânien de l\u27amphicyonidé Amphicyon major de l\u27Helvétien moyen de Sansan (Gers, France) est décrit et comparé à des taxons actuels appartenant aux familles Ursidae (Ursus arctos), Felidae (Panthera leo) et Canidae (Canis lupus). Au membre antérieur, la scapula est très semblable à celle d\u27un ours, tout comme le coude suggérant des positions abductées de l\u27avant-bras et la capacité à supiner la main. L\u27épaule mobile et le triceps massif sont des traits partagés à la fois par les ursidés et les félidés. Une musculature puissante de la main, des métacarpiens courts et divergents, et une grande amplitude de flexion dorsale au poignet rappellent l\u27extrémité antérieure d\u27un ours et assurent une capacité de préhension. Au niveau du squelette axial, le complexe atlas/axis, la forme des vertèbres lombaires et une longue et lourde queue sont plus semblables à ce qui est observé chez les félidés qu\u27à n\u27importe quel autre carnivore actuel. Le bassin et le fémur, ainsi que le genou et l\u27articulation tibio-astragalienne sont aussi plus semblables à ce qui est observé chez un félidé que chez un ursidé, bien que l\u27ischion et le fémur d\u27Amphicyon permettent des positions plus abductées et plus dressées. La taille et la forme du tibia, du calcanéum et des métatarsiens sont plus semblables à celles d\u27un ours. Les métatarsiens courts, avec un Mt I divergent et une puissante musculature du pied, suggèrent également une capacité de préhension. Le squelette d\u27Amphicyon major, qui présente donc une série de similitudes morphologiques avec les ours et les félins actuels, mériterait le nom d\u27« ours-lion » plutôt que son nom actuel d\u27« ours-chien ».The postcranial skeleton of the amphicyonid Amphicyon major from the middle Helvetian of Sansan (Gers, France) is described and compared to extant taxa belonging to the families Ursidae (Ursus arctos), Felidae (Panthera leo), and Canidae (Canis lupus). From the perspective of the forelimb, the scapula is very similar to that of a bear, as well as the elbow joint suggesting habitually abducted postures of the arm and the ability to supinate the forefoot. The mobile shoulder joint and massive triceps are features shared by both extant ursids and felids. A powerful hand musculature, short and divergent metacarpals, and an important range of dorsifl exion of the wrist recall the forefoot of an ursid and indicate good grasping ability. On the axial skeleton, the complex atlas/axis, the shape of the lumbar vertebrae, and a long, heavy tail are more similar to the same anatomical regions in felids than to any other extant carnivore. The pelvis and femur, as well as the knee and tibio-astragalar joints, are also more similar to those of a felid than an ursid, although the ischium and femur of Amphicyon allowed more abducted and erected postures. The size and shape of the tibia, calcaneum, and metatarsals are more similar to those of a bear. The short metatarsals, with a divergent Mt I and a powerful hind foot musculature also suggest potential grasping ability. Therefore, the skeleton of Amphicyon major that displays a series of bear-like and cat-like morphological similarities would deserve the term of "bear-lion" instead of "bear-dog".</p

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