Ce mémoire, qui a pour but d’enrichir les connaissances sur l’utilisation de la réalité virtuelle comme outil de lutte contre la victimisation des personnes aînées, a été mené dans le contexte du développement des Ateliers 360 aînés de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais. Il explore la démarche de conception du guide d’animation pour cette activité et expose une analyse de comment les personnes aînées y réagissent. Le développement du guide repose sur l’analyse de documentation variée, des recensions des écrits, d’une entrevue informelle et des consultations avec des partenaires. Il s‘inspire de la démarche de recherche-développement et est orienté par le cadre théorique de l’apprentissage socio-émotionnel (CASEL, s.d.). Le projet de recherche quant à lui consiste en une étude de cas multiples qui se penche sur les différentes unités de contenus qui composent les Ateliers 360 aînés. Cinq cas ont été formés, quatre regroupant des personnes aînées et un des experts en maltraitance. Le cadre conceptuel des facteurs influençant l’expérience utilisateur de Morville (2004) a encadré les collectes de données qui reposaient sur une analyse d’artéfacts physiques, un questionnaire sociodémographique, l’observation des activités, et la tenue de groupes de discussion focalisés. Il en ressort que les personnes aînées réagissent positivement à cette activité, qu’elles apprécient la possibilité de tester une nouvelle technologie et de faire de nouveaux apprentissages tout en étant encadrés par des animateurs compétents. Plusieurs recommandations pour rendre l’activité plus utilisable et accessible aux personnes avec des incapacités ont aussi émergé. Dans un contexte où la réalité virtuelle gagne progressivement une place en travail social, ce mémoire offre des pistes de réflexion sur les façons de bien l’y intégrer et montre que cette technologie, si elle est utilisée comme un outil complémentaire aux interventions traditionnelles peut avoir de nombreux bénéfices tant en prévention, qu’en intervention et en formation
