Deficit therapeutique de l’epilepsie au Maroc

Abstract

Au Maroc, environ 70% de personnes épileptiques n’ont accès à aucun traitement. Une mise au point sur les facteurs économiques et sociaux qui contribueraient à ce déficit thérapeutique avec une comparaison de la situation de notre pays à celle des autres pays africains, permettront de mieux cerner ce problème. En effet, un effectif de 120 neurologues installés principalement dans les grands centres urbains auquel s’ajoute le faible nombre des établissements de santé spécialisés en épileptologie rendent difficile la prise en charge des patients. Quant au traitement, la plupart des médicaments antiépileptiques sont disponibles au Maroc. Mais avec le problème de couverture sociale, le déterminant majeur de leur prescription reste le coût du traitement. Pour pallier à ce problème, la population a ainsi, recours aux thérapies alternatives qui malheureusement interfèrent avec les interventions médicales appropriées en temps opportun et ne font qu’aggraver l’état du patient. Des facteurs sociaux s’ajoutent aux facteurs économiques. Au Maroc, l’analphabétisme, le manque de culture médicale, le poids des traditions sont à l’origine du faible taux de déclaration de l’épilepsie et de la prise en charge très tardive des patients.Mots clés: Epilepsie ; Antiépileptiques; Déficit thérapeutiqueEnglish Title: Treatment gap of epilepsy in MoroccoEnglish AbstractIn Morocco, about 70% of people with epilepsy have no access to treatment. A focus on economic and social factors that can contribute to this treatment gap, with a comparison of the situation of our country to other African countries, will help to better understand this issue. Indeed, a staff of 120 neurologists settled mainly in large urban centers plus the small number of specialized centers in epileptology makes it difficult to care for patients. As for treatment, most antiepileptic drugs are available in Morocco. But with the social security problem, the major determinant which generally manages their prescription is the cost of treatment. To overcome this problem, the population use alternative therapies which unfortunately interfere with proper medical interventions and worsen the patient’s condition. In Morocco, illiteracy, lack of medical culture, traditional customs are behind the low reporting rate of epilepsy and very late in patient management.Keywords: Epilepsy; Antiepileptic drugs; treatment Ga

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