Journal de la Recherche Scientifique de l’Université de Lomé
Abstract
Objectif : Rapporter notre expérience de management d’infections post-ostéosynthèses de rachis lombaire à partir deux observations cliniques.Méthodologie : Il s’agit d’une analyse de nos deux premiers cas d’infections rachidiennes post opératoires après deux années de pratique neurochirurgicale post-résidanat en clientèle privée. Nous insistons sur les modes de révélation, la prise en charge et le résultat.Cas cliniques : Sur une série de dix-huit (18) rachis dorso-lombaires ostéosynthésés en deux ans, nous avons enregistré deux (02) cas d’infections postopératoires. Les germes isolés étaient Eschérichia coli multirésistant et Proteus vulgaris. Les deux patientes avaient respectivement 61 et 44 ans et nous réalisons pour chacune une laminectomie, une ostéosynthèse avec implant en titane et une greffe osseuse pour des lésions dégénératives. Elles avaient toutes deux eu des infiltrations lombaires sans amélioration de leur symptomatologie. L’infection du site opératoire était descellée respectivement à J4 et J30. Les deux patientes étaient apyrétiques. Pour la 1ère, le matériel d’ostéosynthèse a été laissé en place. Pour la 2ème, la persistance du syndrome infectieux biologique et le suintement chronique du site opératoire ont motivé l’ablation du matériel à 3 mois. Pour cette dernière la guérison clinique et biologique a été obtenue au bout de 6 mois L’évolution ultérieure est bonne chez les deux patients à un recul respectif de 28 mois et 15 mois.Conclusion : En cas d’infection profonde descellée précocement, une attitude conservatrice de l’implant est justifiée pour les rachis dégénératifs ostéosynthésés. A défaut, on tiendra compte notamment de la CRP et du risque d’instabilité rachidienne.
Mots clés : Infection, Matériel d’ostéosynthèse, Rachis lombaire, Togo.
English Abstract
Management of infections in lumbar spine surgery with instrumentation: Our experience at Togo.
Objective: Report our experience of infections management after lumbar spine synthesis about two recent cases.Methods: It is an analysis of our first post operative’s lumbar spine infections during two years of neurosurgical practice in private office when we came back to Togo after our residency. We insist on the modalities of detection, the caring and the results.Case report: Among the 18th synthesis on thoracic and lumbar spine during the twice years, we detect two cases of post operative’s infections. The agents responsible were Escherichia coli multi resistant and Proteus vulgaris. The two female patients were respectively 61 and 44 years old and we perform for each patient a laminectomy, synthesis with titanium implant and bone graft for degenerative diseases. Previously the patients had had lumbar infiltration of corticosteroid without releasing their pain and disabilities. The infection processes were detected the 4th and 30th days postoperative. There was no fever. For the first patient, synthesis implant stays in place. For the second patient, the implant was retired through a thirds’ surgery after 3 months, due to persistence of biologic sign of infection and sweating from the operative site. The clinical and biological healing for this patient, were obtained 6 months after the first surgery. Till today, the both patients had none symptoms at respectively 28- and 15-months outcome.Conclusion: When post-operative infection is detected earlier, a conservative attitude of the implant is justified for degenerative spine instrumented. Otherwise, the CRP and the risk of spinal instability will be taken into account.
Keys words: Infection, Lumbar spine, Synthesis Implant, Tog