Depression and anxiety in inflammatory skin diseases

Abstract

La psychodermatologie témoigne des intrications multiples entre le système cutané et le système nerveux. Ces deux systèmes présentent en effet des liens très étroits, en particulier sur les plans clinique et physiopathologique. La littérature montre des résultats de prévalence des troubles dépressifs et anxieux chez les patients souffrant de dermatoses inflammatoires plus élevés qu’en population générale. Ils sont cependant très hétérogènes concernant certaines dermatoses et, pour la majorité d’entre eux, ne différencient pas les résultats concernant les troubles et les symptômes. Par ailleurs, le nombre limité d'études de certaines méta-analyses n'a pas permis d’obtenir un résultat avec une forte puissance. Il existe aussi peu de données sur l’identification des facteurs qui affectent les résultats de prévalence. Notre premier objectif est la réalisation d’une estimation groupée de la prévalence et des odds ratios des troubles et des symptômes de la dépression et de l’anxiété chez les patients atteints de quatre dermatoses inflammatoires. Nos études ont montré des résultats plus précis en distinguant les résultats concernant les troubles et les symptômes. Elles ont permis aussi d’analyser la relation entre les variations de la prévalence et les caractéristiques des études. L’une des dermatoses les plus fréquentes, le psoriasis, présente des symptômes physiques tels que le prurit, les douleurs cutanées et articulaires et la fatigue. En raison de ces symptômes, l'identification de la dépression est une réelle difficulté dans cette population car ils peuvent être liés à la maladie dermatologique comme à la dépression. Les auto-questionnaires psychiatriques sont très utilisés pour l'évaluation de la dépression dans la population générale car ils sont faciles à utiliser et permettent donc un dépistage rapide. Cependant, ces auto-questionnaires n'ont pas été validés dans le psoriasis. Certains items de dépression peuvent être cotés à cause des symptômes du psoriasis et surestimer le score de dépression. La présence de symptômes de psoriasis conduit à évaluer la nécessité d'ajuster la valeur seuil de ces échelles. Notre deuxième objectif est donc l’évaluation de la validité des auto-questionnaires de dépression les plus utilisés chez les patients atteints de psoriasis et la détermination de l’outil le mieux adapté. Nos résultats montrent la validité des différents auto-questionnaires dans cette population spécifique. Ils possèdent tous de bonnes propriétés psychométriques. Les seuils habituellement utilisés montrent une sensibilité/spécificité correctes mais pouvant être améliorées. Deux d’entre eux se distinguent par leur excellente sensibilité et l’un d’eux fonctionne de manière optimale à la valeur seuil habituelle. La meilleure prise en charge de ces comorbidités psychiatriques pourrait permettre un meilleur contrôle de la dépression et de l’anxiété, une meilleure observance des patients et une amélioration des symptômes dermatologiques. L’altération majeure de la qualité de vie et le rôle possible de l’inflammation chez les patients atteints de dermatoses peuvent être une explication de la dépression et de l’anxiété. Un approfondissement des connaissances de l’impact des cytokines sur les symptômes dépressifs et anxieux pourrait permettre d’ouvrir vers de nouvelles pistes thérapeutiques de la dépression et de l’anxiété chez les patients souffrant de dermatoses.Psychodermatology bears witness to the multiple interactions between the cutaneous system and the nervous system. These two systems are very closely linked, particularly at the clinical and pathophysiological levels. The literature shows that the prevalence of depressive and anxiety disorders in patients suffering from inflammatory dermatoses is higher than in the general population. However, results are very heterogeneous for certain dermatoses and for the majority of them, do not differentiate the results concerning disorders and symptoms. Furthermore, the limited number of studies in some of the meta-analyses did not allow a result with high power to be obtained. There is also little data on the identification of factors that affect prevalence results. Our first objective is to perform a pooled estimate of the prevalence and odds ratios of depression and anxiety disorders and symptoms in patients with four inflammatory dermatoses. Our studies showed more precise results by distinguishing prevalence of disorders and symptoms. They also allowed us to analyse the relationship between variations in prevalence and study characteristics. One of the most common dermatoses, psoriasis, has physical symptoms such as pruritus, skin and joint pain and fatigue. Because of these symptoms, identifying depression is a real difficulty in this population as they can be related to the dermatological disease as well as to depression. Psychiatric self-questionnaires are widely used for the assessment of depression in the general population as they are easy to use and therefore allow rapid screening. However, these self-questionnaires have not been validated in psoriasis. Some depression scales may be rated on the basis of psoriasis symptoms and may overestimate the depression score. The presence of psoriasis symptoms leads to an assessment of the need to adjust the cut-off value of these scales. Our second objective is to assess the validity of the most commonly used depression self-questionnaires in the psoriatic population and to determine the most appropriate tool. Our results show the validity of the different self-questionnaires in this specific population. They all have good psychometric properties. The commonly used cut-offs show a correct sensitivity/specificity but could be improved. Two of these self-questionnaires stand out for their excellent sensitivity, and one of them has an optimal functioning at the usual threshold value. Better management of these psychiatric comorbidities could lead to better control of depression and anxiety, better patient compliance and improvement of dermatological symptoms. The major impairment of quality of life and the possible role of inflammation in patients with dermatoses may be an explanation for depression and anxiety. A deeper understanding of the impact of cytokines on depressive and anxiety symptoms could open up new therapeutic avenues for depression and anxiety in patients with dermatoses

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    Last time updated on 23/01/2023