Cet article présente les résultats d\u27une expérimentation, en conditions contrôlées, sur les fractures qu\u27on peut observer après rupture d\u27os frais ou cuit. Les données obtenues ne confirment pas les différences que certains chercheurs avaient remarquées sur la base d\u27observations ethnographiques. En effet, les fractures longitudinales et spirales sont aussi fréquentes sur les os frais que sur les os cuits. La morphologie des fractures peut être influencée non seulement par la cuisson mais aussi par plusieurs autres facteurs comme la structure des divers éléments squelettiques, l\u27espèce de l\u27animal et le traitement spécifique de l\u27os. Les expériences effectuées montrent que la morphologie des fractures ne peut pas être utilisée comme seul moyen pour identifier si un os de provenance archéologique a été fracturé avant ou après la cuisson.This paper presents results from controlled experiments on breakage of cooked and uncooked (fresh) bones. The data do not uphold the distinctions between cooked and uncooked bones noted in some ethnoarchaeological studies. Spiral and longitudinal fractures are equally frequent in cooked and uncooked (fresh) bones. The fracture patterns of bones may be influenced by many factors, including the unique structure of each skeletal element, species of animal, and specific treatment of the bone. The experiments demonstrate that the pattern of fractures should not be used as the sole means to determine whether an archaeological specimen of a bone was fractured before or after cooking.</p