Ingestion de billes d’eau Analyse des cas enregistrés par les Centres antipoison du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2019: Rapport d’étude de toxicovigilance

Abstract

Les billes d’eau ou perles d’eau, formées de polymères superabsorbants (PSA), sont vendues pour un usage décoratif, pour l’hydratation des plantes, comme composants de jouets voire en tant que jouets à part entière. Elles peuvent également être employées pour des utilisations ludiques ou créatives. Par immersion dans l’eau, ces billes de PSA ont la propriété d’augmenter de volume, jusqu'à plusieurs centaines de fois à partir de leur volume déshydraté. En effet, les PSA sont des hydrogels, c’est-à-dire des polymères qui ont la capacité d’absorber plusieurs centaines de fois leur masse en eau. Ils ont été utilisés dès les années 1960 en agriculture pour maintenir l’humidité des sols. Leurs usages ont ensuite été élargis comme agent de rétention des liquides dans les couches pour bébés ou les protections hygiéniques. Souvent multicolores, ces billes de PSA sont attractives pour de jeunes enfants qui peuvent les confondre avec des bonbons et les avaler. Si elles n’ont pas atteint leur taille maximale au moment où l’enfant les avale, elles peuvent continuer à gonfler dans le tube digestif et causer une occlusion intestinale.En 2017, les autorités de santé de Guyane avaient alerté le public sur la circulation de sachets de billes colorées sous l’appellation « Seven Color Crystal Ball » dans une école et le risque de confusion avec des bonbons (ARS Guyane, 2017).C’est dans ce contexte qu’un décès par occlusion intestinale chez un enfant de deux ans a été déploré en France en 2019Suite à cela, fin décembre 2019, la Direction Générale de la Santé (DGS), la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) alertaient les consommateurs sur le danger de ces produits. Uncommuniqué de presse2 a été rédigé à partir des cas enregistrés par les centres antipoison (CAP) entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2019 (Anses, 2019). Le présent document constitue le rapport descriptif de ces cas. Le communiqué a été relayé à l’Union nationale des associations familiales, au réseau de professionnels de la périnatalité, de la protection materno-infantile et à l’éducation nationale, pour qu’il soit diffusé au personnel enseignant

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