Abstract

l’Anses a décidé de mobiliser tous ses moyens d’études, de recherche et d’évaluation des risques pour préciser, sur une base scientifique indépendante, les mesures les plus appropriées à mettre en œuvre, dans le domaine de la santé animale, pour une politique volontariste de lutte contre l’antibiorésistance. L’Anses a conduit ainsi une évaluation des risques d’émergence d’antibiorésistances liés aux modes d’utilisation des antibiotiques dans le domaine de la santé animale, à titre prophylactique, métaphylactique ou curatif dans les différentes productions animales (ruminants, porcs, volailles, lapins et poissons), les chevaux et les animaux de compagnie.La réflexion a comporté trois étapes pour atteindre l’objectif fixé : - Une première étape de recensement, ciblant :o Les usages des antibiotiques dans les différentes productions animales, chez les chevaux et chez les animaux de compagnie (canins et félins), sur un plan essentiellement qualitatif ;o Les outils (méthodes de mesure, indicateurs) et les dispositifs (réseaux, plans de surveillance) de suivi de l’utilisation des antibiotiques et de l’antibiorésistance pour les bactéries isolées des animaux ;o Les principales résistances rencontrées en 2012 dans le domaine de la santé animale (familles d’antibiotiques, espèces bactériennes, filières/espèces animales). - Une deuxième étape d’évaluation : o Evaluation des outils ou dispositifs de suivi de l’utilisation des antibiotiques et de l’antibiorésistance chez les bactéries isolées des animaux et des données qui en sont issues ;o Evaluation du risque de sélection d’antibiorésistances, dans les différentes filières et les différentes espèces animales, au regard de recensements réalisés (usages, principales résistances rencontrées) et de la connaissance des mécanismes qui soustendent l’antibiorésistance ;o Evaluation des risques associés aux pratiques en médecine vétérinaire des animaux de rente et de compagnie. - Une troisième étape portant sur des propositions et des recommandations visant à réduire, à éviter ou à supprimer des pratiques à risques en médecine vétérinaire.Un recensement et une évaluation des solutions alternatives aux traitements antibiotiques en élevage, permettant de maîtriser les grandes maladies infectieuses, d’améliorer l’état sanitaire des animaux et de prévenir l’apparition de maladies multifactorielles seront réalisés par un autre groupe de travail dans un rapport ultérieur.Cette expertise n’a pas pris en compte l’environnement en tant que réservoir de bactéries résistantes et de gènes de résistance.Parmi les résistances recensées, celles qui représentent une menace en santé humaine ont été identifiées

    Similar works

    Full text

    thumbnail-image

    Available Versions