Sense of place on the periphery: Exploring the spatial practices of the creative class in St. John’s, Newfoundland and Labrador

Abstract

Urban and regional spaces in the early 21st century have been dramatically reshaped by economic performances linked to innovation, knowledge and creativity. Professionals in these sectors, often referred to as the “Creative Class”, are the focus of growing scholarship across the social sciences. Urban geographers, in particular have scrutinized this complex labour category and increasingly question the core spatialities of the concept, including raising awareness of the creative class in rural and peripheral spaces. In this paper, we explore the spatial practices carried out by the creative class in St. John’s, Newfoundland and Labrador—an important yet peripheral urban hub in Atlantic Canada. Drawing upon the findings of interviews with local stakeholders from municipal government; innovation, knowledge and creative industries; and the R&D sector, our analysis points to the existence of a complex and creative “sense of place” that simultaneously envisions a favourable environment for innovation and creativity but that also consistently impedes talent attraction (and retention) from outside the province. Given this context, we highlight two central issues: (i) the proximity to the Atlantic Ocean as an economic and cultural determinant of a “sense of place”; and (ii) the appropriation of this “sense of place” as a spatial practice of the local creative class fed by social and symbolic distinction.Les espaces urbains et régionaux du début du 21e siècle ont été profondément remodelés par les performances économiques liées à l’innovation, la connaissance et la créativité. Les professionnels de ces secteurs, souvent désignés sous le nom de « classe créative », font l’objet d’une recherche croissante dans les sciences sociales.  Les géographes urbains, en particulier, ont scruté cette catégorie de travail complexe et remettent de plus en plus en question les spatialités fondamentales du concept, y compris, la sensibilisation à la classe créative dans les espaces ruraux et périphériques.  Dans cet article, nous explorons les pratiques spatiales mises en œuvre par la classe créative à St-John’s, Terre-Neuve et Labrador – un centre urbain important et périphérique au Canada atlantique. En s’appuyant sur les résultats des entretiens avec les auteurs locaux du gouvernement municipal; l’innovation, la connaissance et les industries créatives; et le secteur de la recherche  et développement, notre analyse souligne l’existence d’un « sens du lieu » complexe et créatif qui envisage simultanément un environnement favorable à la créativité, mais qui entrave aussi constamment l’attraction (et la rétention) de talents de l’extérieur de la province.  Dans ce contexte, nous soulignons deux enjeux centraux : i) la proximité de l’océan Atlantique en tant que déterminant économique et culturel d’un « sens de lieu »; et (ii) l’appropriation de ce « sens de lieu » comme pratique spatiale de classe créative locale nourrie de distinction sociale et symbolique

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