Silent·Cities. Paysages sonores d'un monde confiné

Abstract

Laboratoire Parallèle est né en mars 2020 du souhait de rassembler les contributions des auteurs et des amis du catalogue des éditions Premier Parallèle autour de la pandémie de Coronavirus.Le format du blog permet de penser en marchant, de manière très libre, parfois expérimentale. C’est cette dimension qu’il nous a semblé important de mettre en avant alors que la situation change d’un jour à l’autre et qu’on ignore encore très largement les conséquences des événements qui paralysent presque la planète entière.Depuis la mise en place, à travers le monde, de mesures plus ou moins strictes de confinement des populations et de distanciation sociale, nombreux ont été les articles de presse incitant les citadins à contempler ce que d’aucuns présentent déjà comme une renaturation, voire un ré-ensauvagement, des espaces urbanisés. Peut-être traduisent-elles simplement un besoin de ne pas se laisser emporter dans un tourbillon de nouvelles anxiogènes sur le plan sanitaire et socio-économique ? Quoiqu’il en soit, il n’en reste pas moins vrai qu’avec la mise en place de mesures de confinement, les oiseaux font à nouveau entendre leurs cris et leurs chants dans les rues de nos villes, et jusque dans les centres d’acier, de verre et de ciment des mégapoles. En révélant la richesse des sons d’origine animale jusqu’alors occultée par une multitude de sons d’origine humaine, la diminution soudaine des flux physiques urbains façonne des paysages sonores littéralement extraordinaires. Dans ce contexte et par le projet collaboratif Silent·Cities, un petit groupe de quatre chercheurs en géographie environnementale, en biologie, en écologie et en intelligence artificielle s’est rapidement organisé pour mettre sur pieds un projet collaboratif visant à documenter ces paysages sonores atypiques à l’aide de relevés acoustiques dans de nombreuses villes du monde

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