Pilot Study: Evaluation of the use of personal medical images as a tool for therapeutic education in radiotherapy

Abstract

Introduction Le cancer du poumon constitue un problème de Santé Publique du fait de sa fréquence et sa mortalité élevée. Habituellement traité par radiothérapie, combinée ou non avec de la chimiothérapie, le patient peut présenter des effets secondaires et un retentissement psycho-affectif important. Même s’il reçoit de l’information, l’utilisation des images médicales personnelles en éducation thérapeutique est peu étudiée. Cette communication présente l’évaluation de l’intervention selon Kirkpatrick. L’objectif principal concerne l’impact en terme d’anxiété et de dépression. Les objectifs secondaires concernent les autres niveaux : la satisfaction, le sentiment d’implication, les connaissances rapportées, la perception de se sentir préparé et l’adhésion thérapeutique. Méthode Une étude expérimentale de type « essai contrôlé randomisé » a été menée de façon mono-centrique afin de suivre des patients adultes, porteurs d’une pathologie cancéreuse traitée par radiothérapie thoracique, sur quatre périodes de temps. Le recrutement des patients s’est déroulé entre novembre 2019 et mars 2020. Le groupe contrôle a reçu oralement les informations données usuellement par le radiothérapeute. En plus de celles-ci, le groupe expérimental a bénéficié d’une intervention consistant en la visualisation de ses propres images de CT-Scanner combinées à la dosimétrie, via le programme informatique « Stone of Orthanc », accompagnée d’explications personnalisées du radiothérapeute selon un scénario standardisé. Le critère de jugement principal a été évalué par le questionnaire validé HADS « Hospital Anxiety And Depression Scale », complété par une échelle visuelle analogique de l’anxiété aux différents temps. Les critères secondaires ont été évalués via différents questionnaires créés spécifiquement pour cette étude. Résultats L’échantillon était composé d’un total de 45 patients. La crise du COVID-19 a prématurément interrompu la collecte des données. Au final, seules les données de quinze patients ont pu être utilisées. Bien que non-significatif, le groupe expérimental a montré un gain de connaissance plus important (47.5%) entre le T1 et le T3 que le groupe contrôle (35%) (p = 0.345), ainsi qu’une diminution plus importante des scores liés à l’anxiété (p = 0.577). Les résultats de l’EVA indiquent une tendance commune : le niveau d’anxiété augmente au T2 pour diminuer au T3 avec un niveau plus bas dans le groupe expérimental (0.65) que dans le groupe contrôle (1.00). Un paramètre présente une différence significative entre le T1 et le T3 : le score de dépression (p = 0.043) avec une diminution plus importante dans le groupe expérimental (-9.52%) que dans le groupe contrôle (aucune différence). Les résultats des autres paramètres sont restés similaires dans les deux groupes. Discussion Cette étude indique des résultats prometteurs pour l’utilisation de l’imagerie médicale au service de l’éducation thérapeutique du patient, notamment par l’individualisation des contenus. Les travaux futurs s’attacheront à confirmer ces constats sur une plus grande population

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