Femmage à Sandrine Musso (1973-2021)

Abstract

International audienceAu début du mois d’août 2021, la disparition tragique de Sandrine, à la fois prévisible et inconcevable, a plongé dans le désarroi nombre de celles et ceux qui l’aimaient. Au-delà de la tristesse indicible, il nous reste des souvenirs heureux, mêlant souvent l’amitié au travail. On ne peut célébrer sa mémoire sans commencer par dire combien les relations humaines et notamment amicales étaient au cœur de son existence ; elle ne les laissait pas simplement suivre leur cours mais s’employait à les féconder et les faire durer, moyennant maintes attentions. Il en allait de même dans son travail, en raison de sa conception et de sa pratique de l’anthropologie qui se trouvaient indissociablement mêlées au souci des autres caractérisant plus largement son parcours de vie. Sandrine m’avait raconté son histoire un jour où nous marchions dans les rues d’Abidjan. Elle qui connaissait peu l’Afrique subsaharienne, je la voyais à l’aise, sans crainte et, comme toujours, respectueuse, à l’écoute des gens qu’elle croisait – loin de l’arrogance dont témoignent beaucoup d’Occidentaux en Afrique, y compris parmi les chercheurs. Ses parents s’étaient mariés au Mali et de cette union, Sandrine était née à Madagascar. Son histoire familiale n’est sans doute pas pour rien dans les choix qu’elle fera plus tard

    Similar works

    Full text

    thumbnail-image

    Available Versions