International audienceWe studied vocalic quantity in Syrian Arabic, near the Euphrates, for the three extreme vowels /a/, /i/, /u/, under conditions where the speaker had to adapt the phonological role of quantity to demand on speech rate and/or speech intonation. Our first objective was to describe the long and short vowels in terms of their durations and values of the first three formants. By examining the factors that allow for distinction between the long and the short members, we aimed at determining whether short vowels had a proper different acoustic quality from the long ones, or if they were simply long vowels shortened in their realisation. Results set the short vowels (with a mean 60% duration of the long) in a reduced triangle inside the long point vowels. Throughout adaptive variations, quantity and quality account for the distinctiveness of A/AA pair, though quantity plays a greater role. The same for U/UU, but quality is here predominant. Quality alone can account for the distinctiveness of I/II. This last distance is perceptually important enough for allowing a contrast shift from quantity to quality, as confirmed by subsequent (unpublished [1]) perceptual experiments.L'opposition de durée des voyelles à des fins phonologiques (la quantité) est la seconde des stratégies de multiplication des éléments vocaliques, à partir des qualités de base, juste après la nasalité, dans les systèmes phonologiques des langues du monde: elle est adoptée par 51 langues sur 451 de la base UPSID-451. Présente en arabe standard et dans ses aboutissants dialectaux, cette opposition pour les trois voyelles extrêmes /a/, /i/, /u/ a fait l'objet de la présente étude acoustique. Les résultats montrent, comme prévu, que les voyelles longues ont une durée supérieure à celle des brèves correspondantes (Brève/Longue ≈ 0,60), toute la question restant de savoir si cette différence se maintient ou non lorsque le locuteur doit adapter sa performance à des variations de débit d'élocution ou d'intonation (interrogation, focus, etc.). Ces différences, si elles sont statistiquement significatives, dépassent-elles ou non le seuil différentiel de durée ? Quel est le rôle des différences dites de qualité vocalique, autrement dit spectrales, conséquences de l'adaptation aux conditions rythmiques et intonatives ? Nous apportons dans cette étude expérimentale des éléments de réponse aux questions que nous posons ci-dessus