Les réflexions issues de ce texte s'appuient sur une enquête sociologique menée à la Police cantonale de Genève, qui avait pour objectif de mieux comprendre les modalités d'application de la réforme de la police du 1er mai 2016, développée dans le cadre de la nouvelle Loi sur la police (LPol) du 9 septembre 2014 et touchant tout spécialement trois services : la centrale d'engagement police secours, la police de proximité et la police routière. L'objet n'est pas ici de revenir sur les résultats de cette enquête, mais plutôt de réfléchir aux paramètres qui l'ont rendue possible en insistant sur le contexte dans lequel des opérations de recherche de ce type peuvent être envisagées avec les forces de police. En particulier, l'accent de cette étude porte sur deux points : premièrement, l'héritage commun partagé par les sciences sociales et la police et, deuxièmement, le cadre dans lequel cette enquête a été menée. Une conclusion sur l'éclairage qu'un tel partenariat peut produire, sans omettre de souligner les limites d'un tel point de vue, complète cet article. Il vise à rappeler combien l'héritage commun des sciences sociales et de la police est précieux et pourquoi il convient d'en prendre soin