Abstract

Le botulisme est une maladie neurologique humaine et animale, le plus souvent d’origine alimentaire, provoquée par l’action de neurotoxines bactériennes (toxines botuliques) produites par des bactéries du genre Clostridium et qui se manifeste par des paralysies flasques pouvant aller jusqu’à la paralysie respiratoire et l’arrêt cardiaque. Il existe neuf types de toxines botuliques. Les différents types se répartissent en une quarantaine de sous-types.Chez l’être humain, en France, le botulisme est à déclaration obligatoire depuis 1986. Les cas de botulisme sont majoritairement associés aux types B et A et de manière plus exceptionnelle aux types F et E. Il s’agit d’une maladie rare, avec une incidence en France de 11 à 22 cas/an (période 2013-2016, source Santé Publique France - SPF).Le botulisme animal en France concerne essentiellement les oiseaux (sauvages et domestiques) et les bovins. Les cas chez les bovins sont dus aux types mosaïque D/C (majoritaire), C, mosaïque C/D et rarement D. Au niveau national, l’incidence sur les 10 dernières années est en moyenne d’une dizaine de foyers par an. Chez les oiseaux, les types toxiniques en cause sont C, D, mosaïques C/D et D/C et exceptionnellement le type E. Au niveau national, l’incidence est d’environ 25 foyers par an (volailles et avifaune confondues), avec cependant des variations annuelles parfois notables, comme en 2007 (121 foyers décelés) et 2008 (102 foyers).Une sous-estimation est probable, quelle que soit l’espèce animale envisagée, mais surtout pour l’avifaune3 (sauvage et non captive) où la détection des cadavres d’oiseaux est plus difficile.Bien qu’il s’agisse d’un danger sanitaire de première catégorie en santé animale, il n’y a pas à l’heure actuelle de mesures de police sanitaire établies par la règlementation, lors de la confirmation d’un foyer de botulisme animal, ce qui conduit à une gestion au cas par cas par les directions départementales de la protection des populations (DDPP) et la Mission des Urgences Sanitaires (MUS) de la Direction générale de l’Alimentation. Ces services peuvent s’appuyer sur deux documents émis par l’AFSSA : le rapport sur le botulisme animal établi en 2002 et l’avis rendu en janvier 2009 sur un projet d’arrêté fixant des mesures techniques et administratives relatives à la lutte contre le botulisme aviaire. Ce projet d’arrêté n’a pas été finalisé par le ministère. Les rapports et avis cités étant relativement anciens, la Direction générale de l’Alimentation a saisi l’Anses à la fin du mois de juin 2019 via 4 saisines (saisines 2019-SA-0112 à 2019-SA-0115), dont l’objet est une demande d’actualisation des connaissances et des évaluations de risque pour la santé humaine et/ou animale

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