Talking about the energy transition in East Asia is tantamount to placing it at the threshold of both a historical and transitional relationship with energy needs, production and consumption in the East and Southeast Asian context. For this reason, each of the articles in this Special Issue replaces, in their own way, the question of energy policies in the historical evolution experienced by the countries of the region or by regional inter-governmental bodies (Mekong Commission, the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN), ASEAN + 2, +3, +4). Despite the endless vows to maintain a collegial and cooperative spirit amongst partners and neighbors of the region and despite international pressures/agreements, these bodies are constantly struggling in achieving their original mission. In varying degrees, diversity characterizes not only the methods of managing this energy transition, but also the strategies adopted to respond to energy and de facto environmental challenges. Furthermore, it needs to be recognized that these environmental challenges are being approached more from a domestic policy platform than from an international or global one. The three chapters below highlight the complexity of the energy policies adopted in East and Southeast Asia, which is the subject of political and economic arbitrations being played out on several fronts (national, regional, international) in institutionalized forms (ASEAN, COP21, etc.) or otherwise (bilateral inter-ministerial decisions). The great range of actions and challenges, the insufficient coordination of energy policies and the competition between different governmental and institutional actors, have, until now, negated the possibility of a common, unified, and unidirectional Asian or Southeast Asian policy.Parler de la transition énergétique en Asie de l'Est revient à la placer au seuil d'une relation à la fois historique et transitoire avec les besoins, la production et la consommation d'énergie dans le contexte de l'Asie de l'Est et du Sud-Est. Pour cette raison, chacun des articles de ce numéro spécial remplace, à sa manière, la question des politiques énergétiques dans l'évolution historique vécue par les pays de la région ou par les instances intergouvernementales régionales (Commission du Mékong, Association of Southeast Nations asiatiques (ASEAN), ASEAN + 2, +3, +4). Malgré les vœux sans fin de maintenir un esprit collégial et coopératif entre les partenaires et voisins de la région et malgré les pressions / accords internationaux, ces organismes ont constamment du mal à réaliser leur mission initiale. À des degrés divers, la diversité caractérise non
seulement les modes de gestion de cette transition énergétique, mais aussi les stratégies adoptées pour répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux de facto. En outre, ces défis environnementaux sont davantage abordés à partir d'un point de vue de politique intérieure plutôt qu’internationale ou mondiale.
Les trois chapitres ci-dessous mettent en évidence la complexité des politiques énergétiques adoptées en Asie de l'Est et du Sud-Est, qui fait l'objet d'arbitrages politiques et économiques se déroulant sur plusieurs fronts (national, régional, international) sous des formes institutionnalisées (ASEAN, COP21, etc.) ou autre (décisions interministérielles bilatérales). Le large éventail d'actions et de défis, la coordination insuffisante des politiques énergétiques et la concurrence entre les différents acteurs gouvernementaux et institutionnels ont jusqu'à présent écarté la possibilité d'une politique commune, unifiée et unidirectionnelle en Asie, de l’Est ou du Sud-Est