Cette étude avait pour objectif de fournir un outil pour guider la restauration écologique du pin blanc en Moyenne-Mauricie (Québec, Canada), une espèce largement récoltée pendant le 19e siècle. Les hypothèses sont (1) l'existence d'une relation entre la présence/absence du pin blanc au 19e siècle décrite par les carnets d'arpentage et certaines variables environnementales, et (2) l'existence de différences significatives entre les prévalences (3) et entre les abondances relatives du 19e siècle et présentes. Les résultats montrent que la présence de pin blanc était plus probable sur les dépôts d'épandage et alluviaux, les dépôts glaciaires minces et rocheux, les expositions S-SW-W et les positions topographiques en sommet et haut de pente, au 19e siècle. La prévalence des individus matures dans la région est passée de 0,282 à 0,161, et leur abondance relative dans les peuplements contenant du pin blanc, de 46,5% à 11,8%. Le pin blanc serait donc, aujourd'hui, 6,9 fois moins abondant