L’appartenance à une trajectoire élevée d’agressivité physique ou d’agressivité indirecte à l’enfance est associée à des difficultés à l’âge adulte. Plusieurs facteurs ont été associés à une fréquence élevée d’agressivité physique ou d’agressivité indirecte durant l’enfance. Parmi ceux-ci, la maitrise du langage a été associée aux deux types d’agressivité à différents moments du développement. L’objectif du présent mémoire était d’étudier les associations entre l’appartenance à une trajectoire d’agressivité physique ou indirecte et la maitrise du langage durant la période scolaire en tenant compte du quotient intellectuel non verbal et le revenu familial. Des mesures d’agressivité physique et indirecte ont été recueillies auprès de 803 jumeaux entre 5 et 12 ans auprès des professeurs. Les mesures de langage ont été recueillies entre 18 mois et 12 ans. Des trajectoires élevées ont été identifiées pour chaque type d’agressivité pour l’ensemble de l’échantillon. Des trajectoires élevées d’agressivité physique ont aussi été identifiées pour les garçons et les filles car ces dernières présentent une fréquence plus faible d’agressivité physique que les garçons ainsi qu’un plus faible pourcentage d’appartenance à une trajectoire élevée. Des trajectoires présentant une fréquence modérée et une fréquence faible d’agressivité physique ont aussi été observées. Une série d’ANOVA a révélé que l’appartenance à une trajectoire élevée d’agressivité physique n’est toutefois pas associée à un langage plus faible sauf en maternelle où les garçons appartenant à la trajectoire élevée ou la trajectoire modérée ont un langage plus faible que ceux de la trajectoire faible une fois la prise en compte du quotient intellectuel non verbal et du revenu familial. Pour l’agressivité indirecte, les ANOVA ont révélé que l’appartenance à une trajectoire élevée n’est pas associée à un langage plus faible lors de la période scolaire