Exploitation des ressources naturelles dans l’Arctique : une évolution contrastée dans les soubresauts du marché mondial.

Abstract

Arctic mineral resources have been the subject of significant media attention since the advent of narratives on melting sea ice, at the turn of the 21st century, and the episode of the planting of the Russian flag at the North Pole in 2007, an episode that fueled the idea of a race to appropriate maritime spaces and seabed resources. Carried by the high world prices that prevailed just before the 2009 financial crisis, major exploration campaigns were launched, while the States nurtured ambitious policies to develop these resources. The fall in prices following the financial crisis, then the slowdown in Chinese growth (2015), the boom in energy transition policies among Westerners from 2018, then the price war between oil producers in a context of the covid-19 pandemic (2020), have completed the pulling down of prices for many commodities. The price of certain resources remains relatively high because their use contributes to the energy transition, for the manufacture of wind turbine components, electric cars, electronic components for optimizing energy efficiency: For most other resources, it is a mixed picture that characterizes their exploitation in the Arctic. What are the trajectories of extractive mining and hydrocarbon activities, depending on the region? Far from being a rapid expansion, this sector is in fact experiencing a development constrained by factors linked to the world market for natural resourcesLes ressources minérales de l’Arctique sont l’objet d’une forte attention médiatique depuis l’avènement des discours sur la fonte de la banquise, au tournant du 21e siècle, et l’épisode du planter du drapeau russe au pôle Nord en 2007, qui a attisé l’idée d’une course à l’appropriation des espaces maritimes et des ressources des fonds marins. Portés par les cours mondiaux élevés des années précédant la crise financière de 2009, d’importantes campagnes d’exploration ont été lancées, tandis que les États nourrissaient d’ambitieuses politiques de valorisation de ces ressources. La chute des cours suite à la crise financière, puis au ralentissement de la croissance chinoise (2015), à l’essor des politiques de transition énergétique chez les Occidentaux à partir de 2018, puis à la guerre des prix entre producteurs de pétrole dans un contexte de pandémie de covid-19 (2020), ont achevé de tirer vers le bas les cours de nombreuses matières premières. Le cours de certaines ressources demeure relativement élevé car leur emploi participe à la transition énergétique, pour la fabrication de composants d’éoliennes, de voitures électriques, de composants électroniques d’optimisation de l’efficacité énergétique : on peut penser ainsi aux terres rares, au cobalt, au nickel, au lithium… Pour la plupart des autres ressources, c’est un portrait contrasté qui caractérise leur exploitation en Arctique. Quelles sont les trajectoires des activités extractives minières et en hydrocarbures, selon les régions ? Loin d’être une expansion rapide ce secteur connait en réalité un développement contraint par des facteurs liés au marché mondial des ressources naturelles

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