Ni Romain, ni Arabe, Moundar bar Hareth, roi des Tayyés : quand l'Arabie était chrétienne

Abstract

Ce mémoire porte sur celui que nous avons cru être le dernier roi des Arabes chrétiens du territoire romain, Moundar bar Hareth. En cours de route, nous avons redécouvert le dernier roi des Tayyés romains, un peuple oublié, dont l’histoire est essentielle pour bien comprendre les débuts de l’islam. À partir des œuvres des chroniqueurs syriaques, plus particulièrement de l’histoire de Jean d’Amida, nous avons remonté la piste afin de comprendre l’importance du dernier monarque de la famille de Gabala. Via cet examen des sources, nous analyserons également le corpus grec et arabe pour saisir les aléas de ce peuple d’Arabie, entraînant au passage, la redécouverte d’une polémique intra-chrétienne très ancienne, l’ismaélisme. L’ensemble de cette recherche se veut une étude originale et novatrice des événements entourant la fin de l’alliance traditionnelle entre les Romains et les Tayyés, une histoire singulière pavée de trahisons et d’une crise religieuse insoupçonnée. Ni Romain, ni Arabe, Moundar bar Hareth est figure incontournable du 6e siècle de notre ère. Le présent travail se propose d’analyser le règne du grand roi, plus particulièrement de son aspect religieux, et se divise en quatre parties, les deux premières portant sur les appellations anciennes et la redécouverte du peuple Tayyé. Les deux dernières parties seront consacrées à l’analyse de la carrière de Moundar, l’homme militaire, politique et religieux, en tenant compte de l’histoire des Tayyés de Saracèn

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