Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine, Rabat, Morocco
Doi
Abstract
Les travaux conduits dans le cadre de la coopération franco-marocaine sur le site de Ghar Kahal, de 1985 à 1988, puis sur les collections entre 1991 et 2009, ont permis de réévaluer les conceptions anciennes qui considéraient ce site comme un point mineur participant du peuplement épipaléolithique, mais, en revanche, comme une illustration privilégiée de la séquence régionale couvrant le Néolithique ancien et le Campaniforme. Des perturbations anthropiques importantes en affectent le remplissage et invalident la séquence chronostratigraphique du Néolithique théorisée en 1958 par Tarradell. En réappréciant l’importance de l’occupation épipaléolithique et en établissant un lien objectif entre celle-ci et la présence d’une nécropole organisée datée par AMS à la charnière des onzième et douzième millénaire avant notre ère, nos observations permettent de replacer le site au sein d’un ensemble culturel cohérent témoignant d’une occupation humaine du Maroc septentrional plus dense qu’elle n’avait été initialement perçue
