La gouvernance entre incantation et application Deux exemples marocains

Abstract

À l'échelle internationale, la « bonne gouvernance » est aujourd'hui une référence de premier plan en terme de conduite de l'action publique. Censée garantir une philosophie démocratique en permettant à tous les citoyens de participer au processus de décision, on la retrouve amplement invoquée dans les pays qui entendent s'engager sur la voie d'un développement respectueux de l'intérêt général, fruit d'un contrat social équilibré et transparent entre l’État, le secteur privé et la société civile. Le Maroc, du fait des profondes mutations économiques, politiques et sociales qui le caractérisent depuis quelques années, offre à ce titre un exemple particulièrement emblématique. À partir d'une enquête de terrain conduite auprès des populations, l'article essaie de pointer les décalages qui existent entre d'un côté les grands projets locaux ou nationaux que la gouvernance fait advenir, de l'autre le caractère effectif de la démocratie participative, supposée constituer l'une des dimensions des changements à l’oeuvre

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