La région : bilan économique et territorial

Abstract

The data used in the preparation of this text have been collected from 13 regions (Grand Casablanca Chaouia-Ouardigha, Doukkala-Abda, Fès-Boulemane, Gharb-Chrarda-Bni Hsen, Marrakech-Tensift-Al Haouz, Meknès-Tafilalet, Oriental, Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, Souss-Massa-Draa, Tadla-Azilal, Tanger-Tétouan, Taza- Al Hoceima-Taounate); they relate to the period 2003-2007 and include provisions on the financial potential of the Regional Council, its human capacity, international decentralized cooperation, and the use of equipment expenditures. In 2006, total local government spending has reached 10.23% of total public expenditure and 2.44% of GDP, the region one was barely 0.33% of total public expenditure. Whatever the source of receipts, they remain far below what is hoped by a regional council which is thought by the legislature as a place of stimulating the local regional development. To this, we must add the dysfunctions related to the management, remarkable in the gap between receipts and equipment expenses, which can be explained both by the inability of elected bodies to consume the limited resources available to them, and by administrative delays and obstacles, if any, from the exercise of guardianship. Staff in the region has changed little between 2003 and 2006 with an average of 22 people; the administration of the region remains very low. International decentralized cooperation is a development tool used by different regions and acts primarily as a lever to ensure the expertise that is lacking (to the regional council and staff) in various areas of development ; boards that have been most sensitive to this issue were the instigators of cooperation with regional councils benefiting from expertise in specific areas. Concerning listed actions of investment, they give the appearance of a dusting logic which put questions about the regional dimension of actions that remain less present in most cases ; several factors may explain this situation: the method of election of members of the Regional Council (elected from elected), the limited availability of human skills, the difficult emergence of a regional leadership (elite rooted in their territory) that list the real issues of development and assume, through a planning process that leaves room for one against institutionalized power (right to information, external evaluation of development choices, involvement of NGOs and civil society…).Les données de base de ce texte, collectées auprès de 13 régions (Grand Casablanca Chaouia-Ouardigha, Doukkala-Abda, Fès-Boulemane, Gharb-Chrarda-Bni Hsen, Marrakech-Tensift-Al Haouz, Meknès-Tafilalet, Oriental, Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, Souss-Massa-Draa, Tadla-Azilal, Tanger-Tétouan, Taza- Al Hoceima-Taounate), se rapportent à la période 2003-2007 et portent notamment sur le potentiel financier du Conseil régional, ses capacités humaines, la coopération décentralisée internationale et l’usage des dépenses d’équipement. En 2006, le total des dépenses des collectivités locales a atteint  10,23% du total des  dépenses publiques et 2,44% du PIB ; celui des régions atteignait à peine 0,33% du total des dépenses publiques. Quelle que soit l’origine des recettes, elles restent très en deçà de ce que peut espérer un conseil régional qui est pensé par le législateur comme un lieu de dynamisation du développement local régional. A cela il faut ajouter  les dysfonctionnements liés à la gestion, remarquables dans le décalage entre les recettes et les dépenses d’équipement, qui peuvent s’expliquer aussi bien par l’incapacité des instances élues à consommer le peu de ressources dont elles disposent que par la lenteur des procédures administratives et aux entraves, éventuelles, de l’exercice de la tutelle. Le personnel de la région a peu évolué entre 2003 et 2006 ; avec une moyenne de 22 personnes, l’administration de la région reste très réduite. La coopération décentralisée constitue un levier de développement différemment utilisé par les régions ; elle agit surtout comme un levier pour assurer l’expertise qui manque (au conseil régional et à son personnel) dans les différents domaines du développement ; les conseils qui ont le plus été sensibles à cette question ont été les instigateurs d’une coopération avec des conseils régionaux bénéficiant d’’expertises dans des domaines spécifiques. Concernant les actions d’investissement répertoriées, elles donnent l’apparence d’une logique de saupoudrage qui invite à s’interroger sur la dimension régionale des actions qui reste peu présente dans la plupart des cas ; plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation : le mode d’élection des membres du conseil régional (élus des élus), la modicité des compétences humaines disponibles, la difficile émergence d’un leadership régional (élites ancrées dans leur territoire) qui pose les véritables enjeux de son développement et les assume, à travers un processus de planification qui laisse place à un contre pouvoir institutionnalisé (droit à l’information, évaluation externe des choix de développement, implication des ONG et de la société civile)

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