Evaluation de l’intérêt de la supplémentation en fer en élevage porcin biologique.

Abstract

Cette étude vise à décrire les paramètres hématologiques des porcelets aux alentours du sevrage dans des élevages biologiques de plein air ou en bâtiment. Des échantillons de sang étaient prélevés sur 28,9 ± 2,6 porcelets/élevage à 42,0 ± 3,2 jours d’âge et 11,9 ± 3,0 kg de poids vif (moyenne ± ET) dans 21 élevages de l'ouest de la France. Parmi les 11 élevages en plein air, un seul avait supplémenté avec 200 mg de fer alors que parmi les 10 élevages en bâtiment, un seul n’avait pas supplémenté, un avait supplémenté avec 100 mg, huit avec 200 mg, et un avec 400 mg. Comparés aux porcelets en plein air sans supplémentation, ceux élevés en bâtiment et recevant 200 mg de fer présentaient une concentration en hémoglobine (105 vs 118 ± 2 g/L, moyenne ± ETM) et un volume des globules rouges (56 vs 60 ± 1 fl) plus faibles (P < 0,005). La réduction de la concentration en hémoglobine et du volume des globules rouges était plus marquée chez les porcelets en bâtiment ayant reçu 100 mg de fer et encore plus quand ils n'avaient pas reçu de fer. La concentration plasmatique en haptoglobine, marqueur de l’état inflammatoire, était plus faible en plein air qu’en bâtiment (0,51 ± 0,06 mg/L vs 0,78 ± 0,09 g/L) alors qu’aucun effet du logement n’était observé pour les marqueurs du stress oxydatif (dROM, BAP). Dans les 14 élevages où la parité des truies était connue, la concentration en hémoglobine était plus faible chez les porcelets issus de primipares que de multipares (109 vs 114±2 g/L, P < 0,001). En conclusion, sauf sols carencés en fer, les porcelets issus d'élevages biologiques en plein air ne nécessitent pas de supplémentation en fer contrairement à ceux élevés en bâtiment

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