Prisca verba. Valeurs et usages de l’ancien dans les conceptions romaines du langage en acte

Abstract

Abstract.– Treaties of rhetoric in latin (De ratione dicendi ad C. Herennium, Cicero, Quintilian) show that the use of linguistic archaism responds to both aesthetic and pragmatic motivations. Borrowing from shared references that are usually associated with the prestige of the ancient – Cato, the XII tables, the poet Ennius – the orator gives to his discourse a feeling of the antiquity, taking up all the positive values that are, within the culture, connected to those figures. Thus the lexical archaism doesn’t seem to be a single phenomenon of borrowing, but displays a true sense of linguistic creation, allowing the orator to show off his cultural competence while renewing the language.Résumé.– Les traités de rhétorique en langue latine (Rhét. à Herennius, Cicéron, Quintilien) montrent que l’usage de l’archaïsme linguistique répond à des motivations d’ordre à la fois esthétique et pragmatique. À partir de références partagées, communément associées au prestige de l’ancien – Caton, les XII Tables, le poète Ennius – l’orateur donne à son discours un air d’antiquité, récupérant ainsi toutes les valeurs positives qui dans la culture sont liées à ces figures. L’archaïsme lexical n’apparaît donc pas comme un simple phénomène d’emprunt, mais procède d’un véritable travail de création linguistique, qui permet à l’orateur de montrer sa compétence culturelle tout en renouvelant la langue.Valette-Cagnac Emmanuelle. Prisca verba. Valeurs et usages de l’ancien dans les conceptions romaines du langage en acte. In: Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques, N°31, 2006. pp. 137-154

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