Paysager la nature planétaire ? L’expérience des jardins planétaires et la définition d’une commune nature

Abstract

Peut-on représenter la nature planétaire ? Cet article analyse deux expositions emblématiques qui ont tenté de figurer un paysage planétaire. « Le Jardin planétaire », à la grande halle de La Villette (Paris, 1999) et le Biodôme de Montréal (ouvert en 1992), où quatre écosystèmes américains sont reconstitués. Les deux expositions proposent aux visiteurs une expérience immersive, censée les sensibiliser à la nécessaire protection du patrimoine naturel commun. Inscrite dans une histoire culturelle des jardins, l’analyse de la scénographie et des usages révèle les paradoxes de la figure symbolique de la nature qui s’inscrit dans les dispositifs, nature à la fois « finie » (totalement appropriée et disparue) et « infinie » (sans étendue et saisie dans son principe). La mise à jour, en complément, du rapport singulier à la technique qui s’exprime dans ces natures reconstituées permet d’éclairer en quoi ces jardins planétaires traduisent (au double sens de transmettre et d’interpréter) une expérience contemporaine de la nature.Crenn Gaëlle. Paysager la nature planétaire ? L’expérience des jardins planétaires et la définition d’une commune nature. In: Analyse culturelle du paysage : penser le paysage. Actes du 135e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Paysages », Neuchâtel, 2010. Paris : Editions du CTHS, 2013. pp. 101-114. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 135-13

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