Travailler et vivre en coopérative à Saint-Claude (Jura) au début du XXe siècle

Abstract

La ville jurassienne a vu naître et se développer une forme spécifique de coopération, désignée par Charles Gide sous le nom d’« école de Saint-Claude » (1902). Inspirée des principes inventés à Lyon par Michel-Marie Derrion en 1834, cette école coopérative a été appliquée à l’alimentation et aux productions locales, tournerie (pipes) et travail diamantaire. Elle interdisait tout partage des bénéfices au profit d’une socialisation totale. Ce mouvement social original s’est développé sur une conception particulière du travail, inspirée de l’idéologie socialiste. Il s’agissait, pour les nouveaux prolétaires aux « facultés de vie » réduites par la « concentration industrielle », de valoriser par eux-mêmes et pour eux-mêmes leur capacité de travail, afin de générer à la fois l’acquisition et la maîtrise des moyens de production et l’édification d’une société équitable et réconciliée.Mélo Alain. Travailler et vivre en coopérative à Saint-Claude (Jura) au début du XXe siècle. In: Le travail et les hommes aux XIXe et XXe siècles. Actes du 127e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Le travail et les hommes », Nancy, 2002. Paris : Editions du CTHS, 2006. pp. 142-151. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 127-6

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