Ce chapitre analyse le contexte institutionnel français dans lequel naît la Carte du Ciel. Dans les années 1880, le régime républicain réorganise totalement la recherche astronomique. À Paris, l'instrumentation est totalement renouvelée sous l'impulsion de Maurice Loewy. En province, les efforts de décentralisation permettent un accroissement significatif des arsenaux techniques de Marseille et Toulouse, ainsi que l'édification des établissements de Besançon, Lyon et Bordeaux. À Alger, la station astronomique créée sous le second Empire est transformée en un observatoire particulièrement dynamique grâce à l'implication de Charles Trépied. Ce panorama des établissements astronomiques permet de cerner les enjeux institutionnels et scientifiques qui concourent à l'engagement des observatoires de Paris, Bordeaux, Toulouse et Alger dans l'entreprise de la Carte du Ciel