Recherches sur la resistance des sols aux maladies . XI. Etude comparative du comportement des fusarium spp. dans un sol resistant et un sol sensible aux fusarioses vasculaires enrichis en glucose

Abstract

National audiencePrevious results indicated that wilt suppression in the Châteaurenard soil was due more to competition than to antiobiosis or hyperparasitism from soil microorganisms antagonistic to pathogens in the soil. To test this hypothesis, we studied the behaviour of Fusarium spp. in Ouroux wilt-conducive and in Châteaurenard wilt suppressive soils after adding glucose at increasing concentrations (0.1, 0.5, 1 mg/g soil). Addition of glucose stimulated chlamydospore germination of 6 isolates of F. oxysporum and F. solani in both soils. The percentage of germination stimulation in response to a given glucose concentration was always greater in the conducive than in the suppressive soil (fig. 1). The theoretical colonization index was, therefore, also always greater in the conducive soil (fig. 2). Studies of the population density (table 1, 2) confirmed that saprophytic development of the Fusarium species was greater in the conducive than in the suppressive soil, both amended with glucose. The lowest concentration (0.1 mg/g soil) caused a 1.5 x increase in the total population of Fusarium spp. in the conducive soil, but it was necessary to add 10 times more glucose (1 mg/g soil) to observe the same increase of the population of Fusarium in the suppressive soil. The data are interpreted to indicate that the level of fungistasis, higher in the suppressive than in the conducive soil, is in correlation with competition for nutrients. Generally speaking, this type of mechanism seems to be related to the level of soil receptivity to Fusarium wilts.Des résultats acquis précédemment nous ont conduits à formuler l’hypothèse selon laquelle des phénomènes de compétition, inhibant le développement des Fusarium spp., joueraient un rôle important dans les mécanismes de résistance des sols de Châteaurenard aux fusarioses vasculaires. Afin de vérifier la validité de cette hypothèse, le comportement des Fusarium spp. est étudié dans un sol résistant et dans le sol sensible d’Ouroux amendés avec du glucose aux concentrations de 0,1 - 0,5 et 1 mg/g sol. L’apport de glucose stimule la germination des chlamydospores des F. oxysporum et des F solani, aussi bien dans le sol résistant que dans le sol sensible. Mais la stimulation, qui augmente avec les doses de glucose apportées, est plus intense dans le sol sensible que dans le sol résistant (fig. 1). Le développement des tubes germinatifs est également plus important en terre sensible qu’en terre résistante. Par conséquent, l’indice de colonisation est, pour toutes les souches de Fusarium étudiées, toujours beaucoup plus élevé en terre sensible qu’en terre résistante (fig. 2). L’analyse de la densité des populations de Fusarium spp. (tabl. 1, 2) a permis de confirmer que leur développement saprophytique est plus important dans le sol sensible que dans le sol résistant amendés avec le glucose. Alors que la dose la plus faible (0,1 mg/g) suffit à induire un taux de multiplication de 1,5 dans le sol sensible, il faut apporter 10 fois plus de glucose dans le sol résistant pour observer la même évolution des populations. Ces résultats indiquent clairement que le niveau de fongistase, plus élevé en terre résistante qu’en terre sensible, est lié aux phénomènes de compétition nutritive pour les sources d’énergie. On peut penser, d’une manière plus générale, que des mécanismes du même type conditionnent le niveau de réceptivité des sols aux fusarioses vasculaires

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