Resistance des sols aux maladies : XIII. - Role des fusarium oxysporum non pathogenes dans les mecanismes de resistance d'un sol de Noirmoutier aux fusarioses vasculaires

Abstract

National audienceThe high level of suppressiveness of a soil from Noirmoutier (Western France) has been established, using the standardized method to evaluate the level of soil receptivity to fusarium wilts. This suppressiveness was destroyed by heat treatment of the soil and was restored by mixing 10 % of suppressive soil into the steamed suppressive soil, indicating that the suppressiveness is based on microbiological interactions. Introduction of high populations of fluorescent Pseudomonas isolated from this soil did not establish suppressiveness in steamed soil. Addition of Fe E.D.T.A. at 200 μg/g soil did not reduce the high level of suppressiveness of the suppressive soil. Thus, the role of fluorescent Pseudomonas competing for iron seems to be of low importance in this suppressive soil. On the other hand, addition of non-pathogenic strains of Fusarium oxysporum induced a high level of suppressiveness in steamed soil. As the addition of glucose slightly reduced the level of suppressiveness it could be assumed that the mechanism of suppression is similar to that previously described in the suppressive soil from Châteaurenard. Thirty strains of each species F. oxysporum, F. roseum and F. solani were compared for their ability to induce suppressiveness in steamed soil. Overall, F. oxysporum were more effective than F. roseum and F. solani. Thus, non-pathogenic F. oxysporum seemed to be involved in this mechanism of suppression but their mode of action is not known. There was no clear relationship between the level of soil colonization or root colonization by different strains of F. oxysporum and their ability to induce suppressiveness. Furthermore, some strains were able to produce cross-protection in tomatoes indicating that these non-pathogenic F. oxysporum could be active through different modes of action.L’emploi de la méthode standardisée d’évaluation du niveau de réceptivité des sols aux fusarioses vasculaires a permis de mettre en évidence le très fort niveau de résistance d’un sol maraîcher de Noirmoutier. Cette résistance, détruite par traitement thermique du sol (60 °C, 30 mn) et transmissible par simple mélange à un autre sol, est fondamentalement de nature microbiologique. L’introduction de fortes populations de Pseudomonas fluorescents ne permet pas de rétablir la résistance dans le sol traité à la chaleur et l’apport de Fe E.D.T.A. est sans effet sur le niveau de résistance de ce sol. Il est donc permis de conclure que les Pseudomonas fluorescents entrant en compétition pour le fer ne jouent qu’un rôle négligeable dans les mécanismes de résistance de ce sol. Au contraire, l’apport de Fusarium oxysporum non pathogènes suffit à induire un niveau élevé de résistance dans le sol traité à la chaleur. Comme l’addition de glucose induit une faible baisse du niveau de résistance du sol, il est vraisemblable que les mécanismes de résistance sont en relation avec des phénomènes de compétition nutritive comme dans le cas du sol résistant de Châteaurenard. Trente souches de chacune des espèces F. oxysporum, F. roseum et F. solani ont été comparées pour leur aptitude à induire la résistance dans le sol traité à la chaleur. Globalement les F. oxysporum sont nettement plus efficaces, mais il n’existe pas de relation claire entre l’aptitude des souches à coloniser le sol ou la racine des plantes et leur aptitude à rendre le sol résistant. De plus, certaines souches ont permis d’induire des réactions de prémunition chez la tomate. Il est donc vraisemblable que les F. oxysporum non pathogènes disposent de différents mécanismes d’induction de résistance

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