L’indiscrétion dans les œuvres de Henry James et de Joaquim Machado de Assis

Abstract

International audiencePour Henry James, l’Amérique est le pays de l’indiscrétion. La presse y règne en maître et les journaux diffusent non seulement, comme en Europe, des nouvelles mondaines, mais divulguent également les secrets de famille. L’obsession pour la transparence et la cohérence entre les paroles et les actes est constamment notée et satirisée par Henry James au travers des personnages de journalistes. Écrivain du point de vue, Henry James soumet ces derniers aux jeux changeants de la subjectivité, en une irisation qui a valeur éthique et esthétique. L’inversion puritaine qui justifie l’indiscrétion au nom de la morale, alors qu’elle est un manque de tact et de goût, et donc une faute éthique et esthétique aux yeux de James, ne se trouve pas dans la description machadienne d’un Brésil catholique fasciné par l’Europe et plus encore par la France. La culture du secret s’est répandue plus aisément dans les pays catholiques, où le secret de la confession est un impératif. La comparaison James-Machado ajoute à l’axe géographique jamesien bien connu entre une Europe secrète - aristocratique et corrompue - et une Amérique indiscrète - démocratique et vertueuse – un axe religieux entre l’Amérique du nord protestante et puritaine et l’Amérique latine catholique

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