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    La mer d’Aral reviendra-t-elle ?

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    Au mois de septembre 2001, un véhicule kaki parcourait les routes et les pistes entre Tachkent, Noukous, Mojnaq et le fond asséché de la mer d’Aral. Il s’arrêtait souvent en des lieux insolites : ses cinq passagers et le chauffeur descendaient munis d’accessoires tels que marteaux, spatules, couteaux, petites bouteilles en plastique, conductimètre pour mesurer des propriétés de l’eau. Ils étudiaient et prélevaient les roches, l’eau des rivières ou des captages de la nappe phréatique. De temps..

    Karakalpaks et autres gens de l’Aral : entre rivages et déserts

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    La mer d’Aral est aujourd’hui célèbre pour être l’épicentre d’une catastrophe écologique, due aux ponctions excessives opérées sur les cours d’eau qui la desservent, notamment sur l’Amou Darya qui y aboutit par un vaste delta. Ce qui est moins connu est le sort des gens dont la vie est étroitement liée à cette mer. Le présent volume des Cahiers d’Asie centrale cherche à rétablir un équilibre entre les dimensions écologiques et les dimensions humaines de cette catastrophe. La région du delta a attiré au cours des siècles de nombreuses populations qui s’y côtoient sans toujours se mélanger. C’est une ancienne zone de contacts entre Iraniens et Turks, entre sédentaires et nomades, entre gens de fleuves et de déserts ; c’est là que passe une frontière linguistique très importante : celle entre parlers turks occidentaux et parlers turks orientaux. La zone garde encore de nos jours toute sa complexité : y vivent, côte à côte, quatre ethnies turkes – Karakalpaks, Ouzbeks, Kazaks et Turkmènes - dont chacune développe ses propres stratégies d’insertion communautaire et de revendications identitaires. De ces quatre ethnies, ce sont les Karakalpaks qui ont retenu notre attention cette fois. Les Karakalpaks occupent une place particulière parmi les Turks : dès le XVIIe siècle, ils pratiquent une agriculture, tantôt sur terres submersibles tantôt sur terres irriguées, qui leur permet de mettre en valeur successivement les deux grands deltas de la région - celui du Syr Darya au XVIIe siècle puis celui de l’Amou Darya à partir du XVIIIe siècle. Ces deltas, faut-il le rappeler, donnent de la peine à ceux qui s’y aventurent et ont du mal à retenir des populations. Les Karakalpaks s’y attachent. A travers les contributions des différents auteurs qui participent au présent volume nous présentons le passé et le présent d’un petit peuple turkophone remarquable par sa résistance aux conditions naturelles éprouvantes de la région et par sa persistance à côté des voisins démographiquement plus importants

    Karakalpaks et autres gens de l’Aral : entre rivages et déserts

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    La mer d’Aral est aujourd’hui célèbre pour être l’épicentre d’une catastrophe écologique, due aux ponctions excessives opérées sur les cours d’eau qui la desservent, notamment sur l’Amou Darya qui y aboutit par un vaste delta. Ce qui est moins connu est le sort des gens dont la vie est étroitement liée à cette mer. Le présent volume des Cahiers d’Asie centrale cherche à rétablir un équilibre entre les dimensions écologiques et les dimensions humaines de cette catastrophe. La région du delta a attiré au cours des siècles de nombreuses populations qui s’y côtoient sans toujours se mélanger. C’est une ancienne zone de contacts entre Iraniens et Turks, entre sédentaires et nomades, entre gens de fleuves et de déserts ; c’est là que passe une frontière linguistique très importante : celle entre parlers turks occidentaux et parlers turks orientaux. La zone garde encore de nos jours toute sa complexité : y vivent, côte à côte, quatre ethnies turkes – Karakalpaks, Ouzbeks, Kazaks et Turkmènes - dont chacune développe ses propres stratégies d’insertion communautaire et de revendications identitaires. De ces quatre ethnies, ce sont les Karakalpaks qui ont retenu notre attention cette fois. Les Karakalpaks occupent une place particulière parmi les Turks : dès le XVIIe siècle, ils pratiquent une agriculture, tantôt sur terres submersibles tantôt sur terres irriguées, qui leur permet de mettre en valeur successivement les deux grands deltas de la région - celui du Syr Darya au XVIIe siècle puis celui de l’Amou Darya à partir du XVIIIe siècle. Ces deltas, faut-il le rappeler, donnent de la peine à ceux qui s’y aventurent et ont du mal à retenir des populations. Les Karakalpaks s’y attachent. A travers les contributions des différents auteurs qui participent au présent volume nous présentons le passé et le présent d’un petit peuple turkophone remarquable par sa résistance aux conditions naturelles éprouvantes de la région et par sa persistance à côté des voisins démographiquement plus importants
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