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    La voix de la Suisse à l’étranger: radio et relations culturelles internationales (1932-1949)

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    Faire de la propagande sur les ondes radio détonne avec l’image d’une Suisse neutre. Et pourtant, ce puissant moyen de communication va être mis au service du gouvernement et de son projet de politique culturelle : la défense nationale spirituelle. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, confrontée aux propagandes étrangères de plus en plus incisives, la Société suisse de radiodiffusion (SSR) crée le Service suisse d’ondes courtes, qui deviendra Radio suisse internationale, puis Swissinfo, pour resserrer les liens avec les expatriés et permettre le rayonnement culturel de la Suisse à l’étranger. Cherchant à faire reconnaître à l’étranger la légitimité des positions de la Confédération, la SSR fait avant tout des relations publiques ; un avant-goût de ce que les Américains appelleront dans les années 1960 la « public diplomacy ». S’associant aux efforts des autorités politiques, ainsi que des milieux économiques et touristiques soucieux de transmettre une représentation valorisante de la Suisse à l’étranger, la SSR participe avec succès à la construction d’une image positive du pays. Ce livre projette sur le devant de la scène un acteur méconnu, le Service suisse d’ondes courtes, en mêlant approche institutionnelle et analyse de la programmation. Il redonne aussi une place au service public audiovisuel parmi les organes impliqués dans la diplomatie culturelle suisse. Enfin, cette étude constitue un apport à l’histoire de l’internationalisme radiophonique en s’intéressant aux relations privilégiées que la SSR entretient avec d’autres radiodiffuseurs, des organismes internationaux et certains réseaux

    "La radio internationale helvétique et la réhabilitation de l’image de la Suisse aux Etats-Unis (1943-1949)"

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    La radio internationale helvétique – dénommée alors « Service suisse d’ondes courtes » (SOC) – joue un rôle croissant en matière de diplomatie culturelle dans l’après-guerre. Elle s’affirme rapidement comme l’un des instruments-phares du rayonnement culturel promu par la Société suisse de radiodiffusion, une société privée, créée en 1931, qui exerce alors le monopole de diffusion sur l’ensemble des programmes radiophoniques. À l’instar de plusieurs organismes similaires à l’étranger, le Service suisse d’ondes courtes remplit une double mission : resserrer les liens avec la diaspora et faire rayonner le pays hors des frontières nationales. Cet article propose de se pencher plus spécifiquement sur les actions mises en place par la radio internationale helvétique au sortir de la Seconde Guerre mondiale pour se rapprocher du public états-unien. Même si les responsables du SOC vantent son indépendance gouvernementale, cette station est dans la pratique entièrement mobilisée au service des visées du Gouvernement suisse. Étant la cible des critiques des Alliés et redoutant son isolement sur la scène internationale, la Confédération s’engage dans un effort de propagande tout particulièrement destiné aux États-Unis dans le but de redorer son blason. L’étude des activités de la radio internationale helvétique permet de mettre en exergue le rôle joué par le service public audiovisuel dans les relations culturelles internationales. Cette approche vient combler une lacune du champ historiographique. En effet, la dialectique entre histoire des médias audiovisuels et histoire des relations culturelles internationales est un domaine encore largement inexploré. Au-delà du problème de l’accès aux sources, l’ancrage national des médias électroniques a passablement occulté le pan international de leurs actions

    "L’Association européenne des enseignants (AEDE), l’Unesco et la pédagogie de la compréhension internationale dans les réseaux éducatifs pro-européens (années 1950-1960)"

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    Par quels biais l’UNESCO promeut ses principes éducatifs en Europe ? Une des réponses se trouve dans le rôle de « courroie de transmission » que peuvent jouer les réseaux éducatifs constitués à l’échelle européenne, comme l’Association européenne des enseignants (AEDE). Fondée en 1956, cette association professionnelle réunissant des militants fédéralistes pro-européens s’inspire de la pédagogie de la compréhension internationale promue par l’UNESCO et des outils et des méthodes mis en œuvre pour la faire connaître et l’appliquer. Pourtant, le « régionalisme » de l’AEDE est un frein à un soutien plus formel de l’UNESCO, alors qu’il semble aussi être la clé du succès du rayonnement de ses principes pédagogiques
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