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    L’accueil : Un analyseur des implications professionnelles dans le travail social

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    L’objet de la thĂšse est constituĂ© de l’accueil dans le champ du travail social. Il est le premier temps de la rencontre entre l’individu et les travailleurs sociaux. Le terme d’accueil est couramment utilisĂ© dans le jargon professionnel, aussi bien dans les activitĂ©s de travail quotidiennes que dans le champ de la formation professionnelle. Sa dimension polymorphe complexifie son apprĂ©hension. L’apparente banalitĂ© qu’il revĂȘt en fait un objet de recherche d’autant plus dĂ©licat Ă  saisir. Il se met en Ɠuvre Ă  travers diffĂ©rentes missions et dimensions. AssociĂ© intrinsĂšquement Ă  l’entrĂ©e en relation, il est d’abord un espace d’accueil et interroge les dimensions spatiale, temporelle et organisationnelle. Il se formalise Ă  travers des documents Ă©crits Ă  usage professionnel. Il se met en Ɠuvre Ă  travers les politiques publiques et devient un objet Ă©valuable en termes de qualitĂ© de l’accueil proposĂ© et reçu. L’accueil, comme activitĂ© de travail, fait l’objet de nombreuses Ă©tudes ou rapports. Paradoxalement, plus cette activitĂ© est dĂ©crite plus elle apparaĂźt insaisissable. En m’appuyant sur une dĂ©marche Ă  la fois socio-historique et socio -clinique, je confronte les Ă©lĂ©ments du passĂ© constituant les mĂ©tiers du travail social et recherche l‘origine de l’accueil dans les pratiques professionnelles au fil du temps. Je les mets en miroir avec les rĂ©alitĂ©s actuelles du travail social. J’utilise mon propre parcours professionnel et l’analyse de mon implication pour saisir plus globalement les implications professionnelles Ă  l’Ɠuvre aujourd’hui. Je m’appuie sur la sociologie du travail social. L’emploi gĂ©nĂ©rique de l’accueil dĂ©montre une utilisation peu Ă©tayĂ©e thĂ©oriquement et des pratiques professionnelles diverses et variĂ©es, voire complexes. RepĂ©rĂ© comme fondement historique de l’acte d’intervention en travail social, l’accueil s’enracine dans les mouvements hygiĂ©nistes et de santĂ©, mĂȘlant valeurs caritatives, religieuses et rĂ©publicaines. Si l’accueil est le moment de la rencontre entre l’accueilli et l’accueillant. Il demande par consĂ©quent Ă  mobiliser des savoirs pratiques pour entrer en relation. Il s’étaye sur le ressenti, les valeurs de professionnels aux origines sociales et culturelles diverses et variĂ©es. Il se pratique au quotidien. Si les travailleurs sociaux sont historiquement concernĂ©s par l’entrĂ©e en relation d’aide avec les personnes, d’autres salariĂ©s issus de mĂ©tiers diffĂ©rents partagent aujourd’hui cette tĂąche, voire les remplacent pour recevoir la premiĂšre demande de l ‘usager. Accueillir « l’autre » demeurerait un acte « quasi liturgique » pour les salariĂ©s du travail social et plus globalement de l ‘action sociale. Dans ces allers-retours entre passĂ© et prĂ©sent, les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS) apparaissent historiquement comme faisant partie des premiĂšres structures publiques qui ont pour mission d’accueillir et de venir en aide aux publics les plus dĂ©munis, ceci depuis la RĂ©volution française. Ils se nommaient alors « bureau de bienfaisance ». J’ai ainsi fait le choix de mettre en Ɠuvre un dispositif de recherche de type socio-clinique en CCAS pour dĂ©voiler la complexitĂ© de cette mission, au regard du service public. Les travailleurs sociaux, animateurs, agents administratifs mobilisĂ©s et divisĂ©s autour de l’entrĂ©e en relation avec un public toujours plus fragilisĂ© montrent les aspects cachĂ©s de leur professionnalitĂ©. L’accueil au quotidien est dĂ©jĂ  une entrĂ©e dans la relation d’aide particuliĂšre et difficilement gĂ©nĂ©ralisable. L’accueil apparaĂźt progressivement comme un analyseur des implications professionnelles, des logiques de mĂ©tiers et des postures Ă  l’Ɠuvre dans le champ du travail social.Abstract The thesis considers client reception in the field of social work. It is the initial phase when the individual and social workers meet. The term "reception" is commonly used in professional jargon, both for routine tasks and in the field of vocational training. Its multi-faceted dimension makes it more complex to understand. Its apparent banality makes it a research subject that is all the more difficult to grasp. It comes into play through different missions and dimensions. Intrinsically associated to entering into a relationship, it is first a reception area and questions the organisational, time and space dimensions. It is formalised through documents written for professional use. It is implemented through public policies and becomes an aspect that can be assessed in terms of the quality of the reception proposed and received. Client reception, as a work activity, has been the subject of many studies or reports. Paradoxically, the more that is written about this activity, the harder it seems to grasp. Using a both socio-historical and socio-clinical approach, I consider the aspects that shaped the social work profession in the past and I research the origins of client reception in professional practices over time. I mirror them with the current realities of social work. I fall back on my own professional career and analyse my involvement to more globally understand the professional implications in play today. I draw on the sociology of social work. The generic usage of client reception displays a use that is poorly substantiated theoretically and diverse and varied, or even complex professional practices. Recognized as a historical basis for intervention in social work, client reception is rooted in health and hygienic mechanisms, mixing republication, religious and charitable values. If client reception is the moment of meeting between the person seeking social support and the receptor, it therefore calls for practical expertise to be brought into play in order to enter into a relationship. It is substantiated by the feelings and professional values of the different and varied cultural and social origins. It is used in daily life. If social workers are traditionally concerned about entering into a relationship to help people, other members of different professions today share this task, or even replace the former as they receive the first request of the user. Receiving “the other” would remain a "nearly liturgical" act for social work employees and more globally those involved in social action. In this toing and froing between past and present, the Social Action Community Centres (CCAS)) traditionally appear as being part of the initial public structures whose mission has been to be the point of entry and come to the help of the most destitute ever since the French Revolution. They were then known as a “relief committee”. I have thus chosen to implement a socio-clinical research mechanism in CCAS to reveal the complexity of this mission as regards serving the public. The social workers, facilitators and administrative staff engaged and involved in entering into a relation with a ever more fragile general public show the hidden aspects of their professionalism. Client reception in daily life is already a point of entry into the specific support relationship and which is hard to generalize. Client reception is progressively emerging as an analyser of professional of professional implications, work rationale and attitudes to work in the field of social work.L’objet de la thĂšse est constituĂ© de l’accueil dans le champ du travail social. Il est le premier temps de la rencontre entre l’individu et les travailleurs sociaux. Le terme d’accueil est couramment utilisĂ© dans le jargon professionnel, aussi bien dans les activitĂ©s de travail quotidiennes que dans le champ de la formation professionnelle. Sa dimension polymorphe complexifie son apprĂ©hension. L’apparente banalitĂ© qu’il revĂȘt en fait un objet de recherche d’autant plus dĂ©licat Ă  saisir. Il se met en Ɠuvre Ă  travers diffĂ©rentes missions et dimensions. AssociĂ© intrinsĂšquement Ă  l’entrĂ©e en relation, il est d’abord un espace d’accueil et interroge les dimensions spatiale, temporelle et organisationnelle. Il se formalise Ă  travers des documents Ă©crits Ă  usage professionnel. Il se met en Ɠuvre Ă  travers les politiques publiques et devient un objet Ă©valuable en termes de qualitĂ© de l’accueil proposĂ© et reçu. L’accueil, comme activitĂ© de travail, fait l’objet de nombreuses Ă©tudes ou rapports. Paradoxalement, plus cette activitĂ© est dĂ©crite plus elle apparaĂźt insaisissable. En m’appuyant sur une dĂ©marche Ă  la fois socio-historique et socio -clinique, je confronte les Ă©lĂ©ments du passĂ© constituant les mĂ©tiers du travail social et recherche l‘origine de l’accueil dans les pratiques professionnelles au fil du temps. Je les mets en miroir avec les rĂ©alitĂ©s actuelles du travail social. J’utilise mon propre parcours professionnel et l’analyse de mon implication pour saisir plus globalement les implications professionnelles Ă  l’Ɠuvre aujourd’hui. Je m’appuie sur la sociologie du travail social. L’emploi gĂ©nĂ©rique de l’accueil dĂ©montre une utilisation peu Ă©tayĂ©e thĂ©oriquement et des pratiques professionnelles diverses et variĂ©es, voire complexes. RepĂ©rĂ© comme fondement historique de l’acte d’intervention en travail social, l’accueil s’enracine dans les mouvements hygiĂ©nistes et de santĂ©, mĂȘlant valeurs caritatives, religieuses et rĂ©publicaines. Si l’accueil est le moment de la rencontre entre l’accueilli et l’accueillant. Il demande par consĂ©quent Ă  mobiliser des savoirs pratiques pour entrer en relation. Il s’étaye sur le ressenti, les valeurs de professionnels aux origines sociales et culturelles diverses et variĂ©es. Il se pratique au quotidien. Si les travailleurs sociaux sont historiquement concernĂ©s par l’entrĂ©e en relation d’aide avec les personnes, d’autres salariĂ©s issus de mĂ©tiers diffĂ©rents partagent aujourd’hui cette tĂąche, voire les remplacent pour recevoir la premiĂšre demande de l ‘usager. Accueillir « l’autre » demeurerait un acte « quasi liturgique » pour les salariĂ©s du travail social et plus globalement de l ‘action sociale. Dans ces allers-retours entre passĂ© et prĂ©sent, les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS) apparaissent historiquement comme faisant partie des premiĂšres structures publiques qui ont pour mission d’accueillir et de venir en aide aux publics les plus dĂ©munis, ceci depuis la RĂ©volution française. Ils se nommaient alors « bureau de bienfaisance ». J’ai ainsi fait le choix de mettre en Ɠuvre un dispositif de recherche de type socio-clinique en CCAS pour dĂ©voiler la complexitĂ© de cette mission, au regard du service public. Les travailleurs sociaux, animateurs, agents administratifs mobilisĂ©s et divisĂ©s autour de l’entrĂ©e en relation avec un public toujours plus fragilisĂ© montrent les aspects cachĂ©s de leur professionnalitĂ©. L’accueil au quotidien est dĂ©jĂ  une entrĂ©e dans la relation d’aide particuliĂšre et difficilement gĂ©nĂ©ralisable. L’accueil apparaĂźt progressivement comme un analyseur des implications professionnelles, des logiques de mĂ©tiers et des postures Ă  l’Ɠuvre dans le champ du travail social

    Notice : Implication professionnelle

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    L’accueil en CCAS : analyseur de l’émergence d’une demande.

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    Histoire d’une recherche collaborative ? L’accueil en Centre Socio Culturel

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    Intervention socio clinique en Ă©tablissement social : Quelle implication au travail ?

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