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L'habit et la loi : entre coutume et tradition
Rétropublication en archives ouvertes (responsable Eliane Daphy, secrétaire de rédaction de l'ouvrage)http://elianedaphy.org/article.php3?id_article=17Entre coutume et tradition, la distinction s'entend à peine : et pourtant toute société ne génère-t-elle pas un rapport spécifique entre ces deux termes ? C'est à une interprétation vestimentaire de ce rapport que l'on tentera de procéder ici. En effet, si coutume et costume sonnent de façon clairement apparentée, l'un n'est pas toujours le pur reflet de l'autre : dans certains cas, le costume peut aussi avoir la prétention de s'opposer à la coutume, de lui résister, pour des raisons d'éthique ou d'autorité par exemple, au nom de la tradition.L'article fait partie du chapitre IV "Astreintes et fidélités", et fait partie des textes remaniés publiés dans l'ouvrage "L'ethnique est quotidien" (L'harmattan, 2000, Cf. notice halshs-00006684)
Sur la vie et le temps de Lewis Henry Morgan
RésuméEntendre l’auteur comme sujet travaillant dans la trame idéologique de son temps est le propos de cet article : l’auteur est ici Lewis Henry Morgan, fondateur d’un système de pensée anthropologique qui s’est imposé comme synthèse théorique universelle. Mais ce sont ses écrits de jeunesse sur les Iroquois, relevant d’une ethnologie du proche, ses écrits privés, journaux de terrain dans l’Ouest américain ou de voyage en Europe (au lendemain de la Commune de Paris) et son ouvrage d’histoire naturelle et d’écologie qui révèlent la profondeur subjective – lestée de drames et de contradictions –, ainsi que la motivation politique de ce projet universaliste. Si les récentes contributions biographiques proposent des interprétations d’ordre psychanalytique pour expliquer les ressorts personnels de cette œuvre, il importe aussi de la replacer dans l’histoire idéologique de la nation américaine, et dans ses rapports avec les courants de pensée européens.AbstractThis article seeks to understand an author, Lewis Henry Morgan, as someone working in the ideological context of the times. Morgan founded a system of thought that came to prevail as a universal anthropological synthesis. In the writings of his youth on the Iroquois (a « close-up ethnology »), the accounts in his diaries about the American West or his trips in Europe (in the aftermath of the Paris Commune) and his work on natural history and ecology, we detect the subjective depth – with its load of dramas and contradictions – and the political motivations of this universalistic project. Recent biographies propose psychoanalytical interpretations of the personal origins of his work. However it is also important to situate it in the ideological history of the American nation and in relation to European currents of thought
L’anthropologie urbaine : de ses périphéries à ses centres
Retracer l’histoire de l’anthropologie urbaine implique un mouvement de lecture centripète, allant des terrains lointains, périphériques, dits alors exotiques ou en « situation coloniale » vers des terrains proches, ceux des villes françaises. Dès lors, la centralité parisienne, en particulier en matière d’institutionnalisation de la discipline, apparaît problématique et à dépasser, de même que la demande publique d’une approche ethnographique au plus proche du terrain qui tend à mettre la recherche au service des politiques. Des alternatives sont présentées comme celle de l’anthropologie réciproque autorisant de porter de l’extérieur un regard anthropologique sur la France urbaine, inversant ainsi le sens de l’observation entre centres et périphéries. Ce sont certaines des thématiques de ce courant de pensée que l’association AnthropoVilles entend poursuivre
Villes et recompositions spatiales
Les villes sont des réalités empiriques, dont la dimension concrète est fondamentale puisque c'est ainsi qu'elles se donnent à voir à travers certains styles architecturaux, certains modes de circulation, d'habitation, d'animation, et des populations plus ou moins hétérogènes. Mais les sciences de la ville qui se sont constituées au XXe siècle ont cherché à intégrer le propos descriptif à des formulations théoriques tentant de rendre compte des agglomérations comme modèle, ou comme système, correspondant à un certain type d'espace. Tout d'abord définie par opposition au rural par l'ensemble des auteurs, cette distinction s'est peu à peu révélée obsolète au fur et à mesure que les frontières réelles et virtuelles entre les espaces urbains et ruraux s'effaçaient. Cette mutation fondamentale a fait l'objet de nombreuses conceptualisations, lesquelles permettent de mieux appréhender les dynamiques spatiales aujourd'hui
Mes mots d’hommage pour Patrick Williams
Patrick ne faisait pas de l’observation participante, mais de l’immersion observante, tout en gardant deux visages. On pouvait se poser la question : Did he go native ? En vérité, il s’était fait native avant même de devenir ethnologue :« Me voilà  : “spécialiste des Tsiganes” ! Spécialiste de quoi ? De mes souvenirs d’enfance et d’adolescence ? De mes amitiés ? De ma famille ?… »Deux dizaines de pages plus loin, dans son livre posthume Tsiganes, surgit une réponse à ses questions :« L’ethnol..
Minorités urbaines : des mutations conceptuelles en anthropologie
C’est Ă ouvrir le spectre conceptuel concernant les minoritĂ©s urbaines issues de migrations que cet article s’intĂ©resse. RĂ©flĂ©chissant sur les formations qu’elles multiplient de nos jours au sein des mĂ©tropoles, il s’appuie sur la notion de « centralitĂ© minoritaire » Ă©laborĂ©e antĂ©rieurement pour cadrer la description ethnographique du théâtre urbain qu’elles produisent, et envisage plus gĂ©nĂ©ralement celles d’« altĂ©ritĂ© minoritaire » et d’« aire transitionnelle » constitutives de l’économie symbolique des villes mondialisĂ©es. Il engage Ă reconsidĂ©rer la pertinence du concept de « coutume », classique en anthropologie mais quelque peu tombĂ© en dĂ©suĂ©tude, pour apprĂ©hender les modes de coexistence culturelle qui se vivent de fait dans les espaces mĂ©tropolitains, bien avant d’interroger les instances juridiques et politiques de la nation.How can be broadened the scope of concepts for the study of urban minorities? Considering the fact that they multiply areas within world cities, the notion of “minority urban center” was previously coined to frame the ethnographic description of the urban theater they provide. This paper considers the term of “minority otherness” and that of “transitional area” in relationship to the symbolic economy of contemporary metropolitan cities. It also undertakes the reappraisal of some traditional entries in anthropology such as “folkways” and “custom”, questioning their relevance for the understanding of how cultural diversity is experienced nowadays, as a way of every day life, and before it becomes civil and political issues.Este articulo trata de extender el campo conceptual relativo a las minorĂas urbanas que resultan de las migraciones. A partir de una reflexiĂłn sobre las formaciones que ellas multiplican hoy dĂa en las metrĂłpolis, se apoya sobre la nociĂłn de «centralidad minoritaria» elaborada anteriormente para enfocar la descripciĂłn etnográfica del teatro urbano que producen, y considera más generalmente las nociones de «alteridad minoritaria» y de «área transicional», constitutivas de la economĂa simbĂłlica de las ciudades mundializadas. El artĂculo incita a considerar de nuevo la pertinencia del concepto de «costumbre», clásico en antropologĂa pero un poco desusado, para aprehender las formas de coexistencia cultural que existen de hecho en los espacios metropolitanos, mucho antes de interrogar las instancias jurĂdicas y polĂticas de la naciĂłn
CESARI Jocelyne éd., La Méditerranée des réseaux. Marchands, entrepreneurs et migrants entre l’Europe et le Maghreb
Une des conséquences des nouvelles formes de mondialisation ne serait-elle pas la réactivation des plus anciennes aires de circulation des hommes, des marchandises et des capitaux, ici le bassin méditerranéen ? Cette constatation, qui commence à se faire savoir, est servie dans cet ouvrage par des contributions qui par elles-mêmes ajoutent une autre dimension à cette circulation, celle des idées et des activités intellectuelles. En effet, ce que livre cette publication de L’atelier méditerran..
Destruction et reconstruction de la cathédrale de Coventry
Le « patrimoine national » est-il seulement national, strictement enraciné dans le territoire dont il se dit emblématique ? Une conception autoréférentielle ne tarit-elle pas les sources auxquelles il se régénère ? C’est en étudiant une catastrophe patrimoniale dans l’Angleterre de la Seconde Guerre mondiale que l’on repère la diversité des registres d’inspiration et des lieux de fabrication artistiques en dehors de ce pays, sollicités pour la réparation de ce patrimoine.Il s’agit ici de mettre en évidence les formes de la circulation culturelle transnationale réactivée au lendemain du conflit mondial, au prisme des gestes architecturaux de sir Basil Spence pour la reconstruction de la cathédrale de Coventry détruite en 1940. Ce projet a participé, de façon inopinée, à la revitalisation des arts tapissiers français, dont les femmes sont des actrices importantes du bas en haut de l’échelle de production. La rencontre entre le peintre Graham Sutherland et Marie Cuttoli, promotrice de ces arts en Algérie et en France, donne le cadre figuratif de cette analyse nourrie de séjours successifs à Coventry et à Felletin (Creuse).Is “national heritage” only national, strictly rooted in the territory of which it is said to be emblematic? Doesn’t a self-referential conception stifle the sources that allow its rebirth? Study of a disaster befalling a heritage site in England during World War II reveals the variety of registers of inspiration and places of artistic creation outside the UK that were called on to repair it. This article presents the forms of transnational cultural circulation that were reactivated at the end of the war, seen through the lens of Sir Basil Spence’s architectural work rebuilding the Coventry Cathedral, destroyed in 1940. This undertaking unexpectedly contributed to the revival of French tapestry-making, where women are major players throughout the production chain. The encounter of the painter Graham Sutherland and Marie Cuttoli, a promoter of weaving in Algeria and France, provides the figurative frame for this analysis, which is based on successive visits to Coventry (UK) and Felletin (France)
Société de psychanalyse freudienne, ed., Invention du féminin
C’est à une belle réflexion sur nos capacités à « inventer le féminin » que nous convie cette publication des actes d’un colloque, tenu à Paris en novembre 2000 et organisé par la Société de psychanalyse freudienne. On considérera tout d’abord le premier terme d’« invention » car il tranche avec les habitudes stylistiques des sciences sociales, qui ont plutôt investi celui de construction (sociale) des identités, connotant ainsi des formes de fabrication ou de production en série, quelque peu..
Commerce, consommation ethniques et relations intercommunautaires
Modifications de V1>V2 : OCR, réalisé par Eliane Daphy. http://hal.archives-ouvertes.fr/ETHNO Archives ouvertes de l'ethnologie sur HAL Le texte était en ligne sur le site de l'ADRI en accès ouvert. Le transfert de l'ADRI à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (récent) avait supprimé la mise en libre accès de ce texte.http://www.histoire-immigration.fr/OCR et mise en ligne, avec l'autorisation des auteurs et du Ministère, à titre bénévole, par Eliane Daphy, militante archives ouvertes et membre fondateur du Laboratoire d'anthropologie urbaine. Précision 2009 [Eliane Daphy, contributeur] Le rapport complet devrait bientôt être disponible en libre accès, dans le cadre du programme de mise en ligne des rapports de la Mission du Patrimoine ethnologique, sous la responsabilité de Christian Hottin, financement Adonis/CNRS 2008-2010.Les pratiques d'approvisionnement des communautés asiatiques et maghrébines en situation de cohabitation dans le cadre sururbain, situées notamment entre la porte de Chosy et Ivry sur Seine, sont au centre de la recherche. L'étude, réalisée sous la direction d'Anne Raulin, s'inscrit dans le prolongement d'une recherche sur les "Espaces marchands et expression communautaire : le XIIIe arrondissement de Paris", réalisée en 1986 par Anne Raulin dans le cadre du même appel d'offres de la Mission du Patrimoine ethnologique (réf. 168 / AO 84 P 32).L'axe de la recherche est celui de la consommation alimentaire. Pour la population asiatique, 115 questionnaires ont été diffusés auprès d'associations vietnamiennes et asiatiques, et auprès d'établissements scolaires, ainsi que des discussions par petits groupes et 12 entretiens non-directifs. Dans une perspective comparative intercommunautaire, la population maghrébine a été étudiée à partir de la constitution d'un groupe témoin constitué de résidents de la banlieue Nord contactés à partir de la Protection maternelle et infantile (PMI), par entretiens qualitatifs. Cet article est une synthèse du rapport de recherche de 125 p., comprenant illustrations et bibliographie, remis à la direction du Patrimoine ethnologique en 1988 (Réf. : 186 / AO 85 IF 176). Il s'agit d'une contribution au programme " France, société pluri-ethnique " de la MIRE (Mission inter-ministérielle de recherche expérimentale) du Ministère des Affaires sociales, financée en 1985 par la Mission du patrimoine ethnologique du Ministère de la Culture et de la communication dans le cadre de l'appel d'offres France, société pluriethnique. Anne Raulin et Catherine Choron-Baix sont membres de la Jeune équipe " Anthropologie urbaine " du CNRS (devenue en 1988 Laboratoire d'anthopologie urbaine, UPR34 CNRS), dirigée par Jacques Gutwirth et Colette Pétonnet. Cette publication est réalisée et diffusée par L'ADRI (Agence pour le développement des relations interculturelles) pour le compte de la Direction de la Population et des Migrations du Ministère des affaires sociales et de la solidarité
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