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    La soie naturelle des Hauts-Plateaux de Madagascar: les facteur socio-institutionnels entravant une filière dynamique et pérenne

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    Le ver à soie sauvage endémique ou Borocera cajani a une grande importance culturelle, sociale et socio-économique dans les Hauts-Plateaux malgaches mais est également sujette à des processus de dégradation et de raréfaction. Dans l’optique de gérer durablement cette ressource et son habitat Uapaca bojeri, également endémique à Madagascar, une étude de la filière séricicole combinant des approches économiques et socio-anthropologiques a été menée. L’analyse filière éclaire les réalités rurales sous-jacentes aux facteurs économiques et l’approche socio-anthropologique tente de lier tous ces facteurs à des considérations plus sociales. L’étude se focalise sur des contextes de transferts de gestion dans les régions d’Itasy et d’Amoron’i Mania. En définitive, il apparait que des facteurs institutionnels, économiques et sociaux déterminent le dynamisme potentiel et actuel de la filière soie sauvage. Considérer tous ces paramètres dans leurs interactions est essentiel pour une vision durable de gestion de ces ressourcesDespite the cultural, social and socio-economic importance for societies situated in the Highlands of Madagascar, the endemic silk moth Borocera cajani and its habitat Uapaca bojeri are endangered by many factors. In order to sustainably manage these resources, the silk production chain has been studied combining economic and socio-anthropologic approaches. Silk chain production analysis situates the underlying rural realities in an economic context; socio-anthropological considerations link those economic factors to their social context. The current study focuses on decentralized natural resource management in Itasy and Amoron’i Mania. It appears that institutional, economic and social factors tend to determine silk moth production chain dynamics. Considering all of these parameters and their interactions is considered crucial for a sustainable management of these endangered resources

    Silk moths inventory in their natural tapia forest habitat (Madagascar): diversity, population dynamic and host plants

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    Endemic silk moths (Lepidoptera: Lasiocampidae) in Madagascar have been collected and exploited for centuries by local populations either for food or as a source of silk cocoons from which textiles are made. Moth natural forest habitat has also been degraded, leading to a drastic decrease in silk moth populations. However, very few scientific reports highlighted these observations well known by the local people. We have inventoried silk moths species in tapia (Uapaca bojeri Baill.) forests located in the central Highlands of Madagascar. Inventories have been conducted during one year from August 2009 to July 2010 by sampling transects in Imamo forests. Three species of Lasiocampidae belonging to two genera were found: Borocera cajani Vinson, Borocera marginepunctata Guérin-Méneville and Europtera punctillata Guenée. These three silk moth species are endemic to Madagascar but only one (B. cajani) is commercially exploited in the silk industry. The habitat, host plants, abundance, life cycle and feeding behaviour of these species in their natural habitat are described.Les vers à soie endémiques de Madagascar (Lepidoptera : Lasoicampidae) ont été collectés et exploités depuis des centaines d’années par les populations locales, soit pour leur soie, soit en tant que biens de consommation. Leur habitat naturel, les forêts de tapia, se dégrade également, conduisant à une baisse drastique du nombre de papillons. Cependant, très peu d’études rapportent ces observations qui sont pourtant bien connues par les populations locales. Nous avons inventorié l’ensemble des espèces de papillons producteurs de soie dans les forêts de tapia de l’Imamo entre août 2009 et juillet 2010. Trois espèces de Lasiocampidae appartenant à deux genres différents ont été observés : Borocera cajani Vinson, Borocera marginepunctata Guérin-Méneville et Europtera punctillata Guenée. Ces trois papillons sont endémiques à Madagascar mais seulement un (B. cajani) est exploité pour sa soie. Les habitats, les plantes hôtes, l’abondance, le cycle de vie et les habitudes alimentaires de ces trois espèces sont décrites

    Influence de la plante hôte sur le développement larvaire de Borocera cajani (Lepidoptera: Lasiocampidae)

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    Borocera cajani Vinson (Lepidoptera: Lasiocampidae) est un papillon séricigène endémique de Madagascar dont la soie est utilisée dans le domaine textile. Ce ver à soie est polyphage et colonise la forêt des hautes plaines centrales constituée principalement de tapia (Uapaca bojeri). Au sein de ces forêts, les chenilles de B. cajani sont couramment observées sur deux plantes hôtes : le tapia et le voafotsy (Aphloia theiformis). Dans cette étude, nous avons évalué des paramètres de différents stades (taux de survie, durée des stades, poids et taille, fécondité des adultes, etc.) de B. cajani élevé sur ces deux plantes hôtes. Nous avons observé un taux de survie plus élevé de 30 % sur U. bojeri. La durée du développement larvaire et de la nymphose est plus courte pour les individus élevés sur U. bojeri (64,8 ± 1,5 jours) que pour ceux élevés sur A. theiformis (87,4 ± 2,0 jours). La taille et le poids des cocons sont également plus importants lorsque les femelles sont élevées sur U. bojeri. Cette dernière plante se révèle être la plus appropriée pour l’élevage de B. cajani et devrait être privilégiée.Borocera cajani Vinson (Lepidoptera: Lasiocampidae) is a silk moth endemic to Madagascar that is currently used to produce silk textiles. This silk moth is polyphagous and colonizes forests situated in the central Highlands, mainly constituted by tapia trees (Uapaca bojeri). Two host plants are commonly used by the caterpillar of this moth species: tapia and voafotsy (Aphloia theiformis). In this work we have evaluated parameters of different stages (survival rate, development duration, weight and size, fecundity, etc.) of B. cajani on both host plants. We have observed a 30% higher survival rate on U. bojeri. Larval and pupae duration were shorter on U. bojeri (64,8 ± 1,5 days) than on A. theiformis (87,4 ± 2,0 days). Cocoons were bigger when obtained from larvae fed on U. bojeri. This plant is therefore better for the development of B. cajani and should be used in intensive rearing of this silk moth

    La forêt de tapia, écosystème endémique de Madagascar : écologie, fonctions, causes de dégradation et de transformation (synthèse bibliographique)

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    Cet article constitue une synthèse sur la forêt de tapia (Uapaca bojeri Baill.) de Madagascar en vue de présenter son importance dans le développement de la communauté riveraine via l’amélioration des revenus par ménage. La forêt de tapia est une formation « socio-naturelle », à strate arborée quasi monospécifique et endémique de Madagascar. Elle est localisée uniquement dans les hautes terres malgaches. À part les fonctions écosystémiques, la forêt de tapia abrite différentes ressources naturelles, entre autres les produits forestiers non ligneux et ligneux, qui jouent un rôle important dans l’économie locale informelle. Toutefois, cette formation végétale est menacée par la destruction humaine à travers les feux de brousse, la production de bois de chauffe et de charbon de bois, l’extension de l’agriculture et l’envahissement par des espèces exotiques de reboisement. Subséquemment, la gestion durable et la protection de cette forêt sont essentielles afin que les populations riveraines puissent en profiter de génération en génératio

    Identification des indicateurs de dégradation de la forêt de tapia (Uapaca bojeri) par une analyse sylvicole

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    La déforestation constitue un grave problème à Madagascar amenant à une dégradation recrudescente des ressources naturelles. Dans ce cadre, la présente étude a pour objectif d’identifier des indicateurs de dégradation de la forêt de tapia dans la zone d’Arivonimamo. Une carte forestière de la zone a servi de document de base ; la forêt y est stratifiée en deux types: forêt de tapia peu dégradée et forêt de tapia dégradée. L’approche a consisté à comparer ces deux types de forêt; la forêt peu dégradée étant la forêt de référence. La récolte de données s’est basée sur un inventaire forestier par le biais des transects discontinus, liés à la structure de la forêt de tapia, de longueur totale de 1 500 m par type. De cette étude, il ressort que la densité des arbres, la hauteur moyenne, le diamètre moyen des arbres, la surface terrière et la densité de la régénération et du sous-bois, constituent des indicateurs pour l’identification de l’état de dégradation de la forêt de tapia. La distribution des ligneux y est agrégée ; cependant l’agrégation des arbres est très significativement plus forte au sein de la forêt dégradée en réponse à la faible densité d’U. bojeri. Leptolaena pauciflora et Erica sp. constituent les espèces principales de sous-bois indicatrices de dégradation. Leur forte abondance indique un état de dégradation plus accentué. La connaissance de ces indicateurs de dégradation permettra de formuler des directives et de préciser des outils techniques pour contribuer à évaluer et à surveiller la dégradation de la forêt de tapia.Deforestation is a serious problem in Madagascar leading to natural resource degradation. In this context, this study aims to identify indicators of forest degradation for the tapia forest of Arivonimamo. A forest map of the area consists of a document in which the forest is stratified into two types: degraded tapia forest and highly degraded tapia forest. The approach consisted of the comparison of these two types of forest, the degraded tapia being the reference. Data collection was based on a forest inventory through discontinuous transects related to the structure of the tapia forest, with a total length of 1,500 m per type. It appears that tree density, average tree height, average tree diameter, basal area and density of regeneration and undergrowth, are indicators for the identification of the state of degradation of the tapia forest. The distribution of U. bojeri is aggregated in both sites; however, the degree of aggregation is significantly higher in the highly degraded forest in response to the lower tree density. Leptolaena pauciflora and Erica sp. are the main undergrowth indicator species of degradation; their abundance is correlated with degradation. Knowledge of these indicators of tapia degradation will provide guidance and technical tools to improve evaluation and monitoring of the degradation of the tapia forest

    Silkworm moths inventory in their natural tapia forest habitat (Madagascar): diversity, population dynamics and host plants

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    peer reviewedEndemic silk moths (Lepidoptera: Lasiocampidae) in Madagascar have been collected and exploited for centuries by local populations either for food or as a source of silk cocoons from which textiles are made. Moth natural forest habitat has also been degraded, leading to a drastic decrease in silk moth populations. However, very few scientific reports highlighted these observations well known by the local people.We have inventoried silk moths species in tapia (Uapaca bojeri Baill.) forests located in the central highlands of Madagascar. Inventories have been conducted during one year from August 2009 to July 2010 by sampling transects in Imamo forests. Three species of Lasiocampidae belonging to two genera were found: Borocera cajani Vinson, Borocera marginepunctata Guérin-Méneville and Europtera punctillata Guenée. These three silk moth species are endemic to Madagascar but only one (B. cajani) is commercially exploited in the silk industry. The habitat, host plants, abundance, life cycle and feeding behaviour of these species in their natural habitat are described

    Influence de la plante hôte sur les stades de développement de Borocera cajani (Lepidoptera: Lasiocampidae)

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    Borocera cajani Vinson (Lepidoptera: Lasiocampidae) is a silk moth endemic to Madagascar that is currently used to produce silk textiles. This silk moth is polyphagous and colonizes forests situated in the central highlands, mainly constituted by Tapia trees (Uapaca bojeri). Two host plants are commonly used by the caterpillar of this moth species: Tapia and Voafotsy (Aphloia theiformis). In this work we have evaluated parameters of different stage (survival rate, development duration, weight and size, fecundity…) of B. cajani on both host plants. We have observed a 30% higher survival rate on U. bojeri. Larval and pupae duration were shorter on U. bojeri (64,8 ± 1,5 days) than on A. theiformis (87,4 ± 2,0 days). Cocoons were bigger when obtained from larvae fed on U. bojeri. This plant is therefore better for the development of B. cajani and should be used in intensive rearing of this silk moth
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