69 research outputs found
Contextualité et théorie de l’agir humain. Contribution philosophique a une distinction entre ethique et morale
This contribution is about the question of the difference between ethics and morality. In the first part, the author presents the reasons why contemporary philosophers are lead to distinguish the two terms. Then, the article shows how a distinction between ethics and morality can deepen the thought of the human act. Finally, the author presents a critical evaluation of the two great traditions of moral philosophy: the teleological one and the deontological one. He attempts to promote a new way of thinking attentive to «contextualization» of human action being concerned with «margins», «subalterns» or «voicelesses». This way of thinking allows to consider the problematic in another way, proposing, notably, to make the difference between immediate ethics and immediate morality, but also, between prolonged ethics and prolonged morality.La presente contribuciĂłn gira en torno de la diferencia entre Ă©tica y moral. En la primera parte, el autor presenta las razones por las cuales los filĂłsofos contemporáneos distinguen los dos tĂ©rminos. Seguidamente, el artĂculo muestra cĂłmo la distinciĂłn entre Ă©tica y moral puede contribuir a la profundizaciĂłn en el pensamiento del acto humano. Finalmente, el autor presenta una evaluaciĂłn crĂtica de las dos tradiciones principales de la filosofĂa moral: la teleolĂłgica y la deontolĂłgica, en el intento de proponer una nueva forma de pensamiento que responda a la « contextualizaciĂłn » de la acciĂłn humana, teniendo en cuenta los « marginados », los « subalternos » o los « sin voz ». Esta forma de pensar permite considerar la problemática de otra manera, particularmente al poder distinguir entre Ă©tica inmediata y moral inmediata, pero tambiĂ©n entre Ă©tica prolongada y moral prolongada
Malaise dans la symbolisation Contextualité et lutte pour la dignité
Cette présente contribution se propose d'aborder la notion de dignité en questionnant la vie socialeactuelle. Dans une de ses pièces de théâtre intitulée Le Soleil des eaux, le poète René Char faisait dire à l'un de ses personnages: «La dignité d'un homme seul, ça ne s'aperçoit pas. La dignité de millehommes, ça prend une allure de combat»1. La formule est éloquente. Elle pourrait pourtant choquernos contemporains. Car, si, en 1946, au sortir de la seconde Guerre Mondiale, la notion de «combat»rimait avec «libération», elle revêt, aujourd'hui, une autre coloration. Notre époque marquée par unecrainte des conflits, une exacerbation, médiatique et publique, de l'émotionnel, comprend les vocablesrenvoyant au «combat» comme autant de logiques belliqueuses, agressives, voire irrespectueuses. Lachirurgie sociale a opéré dans la chair des mots. Le lifting sémantique remplace les vieilles peaux uséesde l'«oppression» et de l'«exploitation» par un vocabulaire plus doux, plus affectif: la «souffrancesociale», le «mal-être»2. Toutefois, cette dignité se voit souvent cruellement atteinte, bafouée ou sacrifiéesur l'hôtel des logiques financières. Certains philosophes insistent pourtant sur l'importance d'une«lutte pour la reconnaissance». En ce sens, pour reprendre les propos d'Axel Honneth, il convient depromouvoir l'amour, le droit et la solidarité. Ces trois notions permettent, en effet, de donner accès à laconfiance en soi, au respect de soi et à l'estime de soi chemins d'un retour de la dignité. Cependant, commeje me suis efforcé de le montrer dans Une politique de la fragilité3, nous ne pouvons enfourcher ladynamique de la reconnaissance sans nous interroger sur ce qui se joue au niveau humain. Et cela pourau moins trois raisons
Die Armut, die gesellschaftlichen Vorstellungen und die kulturelle Entwicklung
Inhaltsverzeichnis: Gesellschaftliche Klassen und Wandlungen der gesellschaftlichen Vorstellungen; Der Kapitalismus und die Verdinglichung des Geistes; Entwicklung einer Politik der Kultur und Förderung neuer Vorstellungen
Reconstruire la dignité
International audienceAborder sous un angle philosophique la question de la dignité à partir du problème de l'exclusion, tel est l'objectif de cet ouvrage. Alors que beaucoup d'études se focalisent sur le problème du travail, l'auteur choisit d'orienter sa recherche sur la communication et l'accès à la culture. Il souligne ainsi la nécessité de prendre en compte les divers espaces relationnels (intime, interpersonnel, social) dans lesquels vit l'individu. Dans une société de l'image qui ar la médiation de la télévision, véhicule des représentations simplistes et parfois mensongères du bonheur, le philosophe souligne la nécessité de prendre du recul et d'analyser les imaginaires sociaux véhiculés par le petit écran. Loin d'en rester à un simple constat, il donne des clés pour mieux comprendre ce monde de l'image et suggère des pistes pour (ré)agir. L'auteur souligne également l'importance de l'accès aux œuvres de la culture afin de permettre aux plus défavorisés de développer leur esprit critique. Par ailleurs, face à une déstructuration de la relation à soi-même et à l'autre qui marque certaines personnes, on évoque parfois la nécessité de redire la Loi, de réaffirmer les règles, de s'appuyer sur des valeurs humanisantes. Toutefois, la reconstruction de la dignité peut-elle se limiter à la simple transmission de valeurs ou de repères, dans une société de surcroît profondément marquée par les inégalités sociales ? Ne conviendrait-il pas de promouvoir des lieux permettant, notamment aux jeunes de milieu populaire, de retrouver, avec d'autres, le sens du " vivre ensemble ", de l'action contre l'injustice et de l'appartenance à Un " monde commun " ? En proposant une véritable éthique de la parole, le philosophe suggère des pistes permettant de développer une nouvelle façon d'agir pour la reconstruction de la dignité
Organiser la résistance sociale: Transformer les fragilités
International audienceA une époque où chacun se voit sommé de réussir et d'être performant, peut-être n'a-t-on jamais autant parlé de mal-être et de souffrance sociale. Naguère, les individus se regroupaient sans doute plus spontanément de façon collective pour combattre l'" oppression " ou l'" exploitation " ; ils inscrivaient leur souffrance dans une communauté humaine. Aujourd'hui, beaucoup de nos contemporains consultent, individuellement, le corps médical ou des psychologues. Les plus fragilisés par les logiques économiques actuelles et la pression sociale éprouvent un surcroît de tension. Ils ne trouvent plus d'espaces de reconnaissance et souffrent de voir sur l'écran de télévision l'argent s'étaler, les richesses déborder ; alors que leur quotidien devient de plus en plus précaire. Une culture du ressentiment se développe. Elle fragilise nos démocraties. Comment permettre, alors, à chacun de trouver sa place ? Comme retrouver le sens du mot " société " ? De quelle manière agir face à l'inquiétante montée des inégalités sociales ? Qu'est-ce qui peut nous faire passer dune solitude habitée par la crainte d'autrui à la solidarité active et non-violente ? Comment résister à la tentation " sécuritaire " tout en se sentant en " sécurité " ? En électronique, la résistance est un conducteur dans lequel toute l'énergie électrique est transformée en chaleur. Transposée dans le domaine social, la résistance doit être comprise, dans ce livre, comme l'énergie sociale qui se manifeste, en puissance ou en acte, sous la forme d'une solidarité joyeuse et d'une espérance vécue. Face à la froideur des logiques d'exclusion et des courses au profit, la résistance met en mouvement des forces, parfois insoupçonnées, en stimulant la production de chaleur humaine. Il convient alors, plus que jamais, de l'organiser
La sémiosis et l’interprétation dans la « métaphysique scientifique » de Peirce
L’article présente les grandes articulations de la démarche peircienne, se donnant ainsi l’occasion de clarifier les malentendus possibles sur ce que sont le « pragmatisme » et le rapport à la métaphysique d’un philosophe américain si méconnu en France. Le primat donné au sémiotique, selon une analyse du signe différente de celle de la linguistique saussurienne, vise un accès rationnel et réaliste au réel, qui évite en outre le risque individualiste de la démarche phénoménologique et acquiert les dimensions d’une anthropologie qui n’est pas sans lien avec la pensée de Castoriadis.The article presents the main aspects of the peircian approach, thus seizing the opportunity to clarify potential misunderstandings of “pragmatism” and of the relation with metaphysics of an American philosopher widely unknown in France. The first place given to semiotics, in an analysis of what a sign is, –which differs from that of de Saussure– drives at a rational and realistic access to reality; it also escapes the individualistic risk of the phenomenological approach and gains the dimension of an anthropology which is not without a link with the thought of Castoriadis
- …