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    Impact de l'agroforesterie sur la productivité des terres et la résilience des systèmes de production dans les zones arides du Maroc

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    Le contexte climatique aride du Maroc et la dégradation généralisée des ressources naturelles constituent l'origine du déclin de la production agricole. Les défis générés par cette situation encouragent le développement de technologies innovantes et durables pour maintenir et sécuriser cette production. Ces technologies doivent contribuer non seulement à l’adaptation et à l’atténuation des variations climatiques, mais aussi à répondre aux besoins (alimentation, revenus, bien-être), tout en préservant les ressources naturelles. Dans ce contexte, l’agroforesterie est une pratique agricole à recommander car elle peut répondre à de nombreux enjeux actuels (biodiversité, production diversifiée, stockage de carbone). Ce travail vise à caractériser les performances du système agroforestier dans le climat aride de l’ouest du Maroc. Pour ce faire, des comparaisons sur cinq ans entre les rendements des plantes et la composition organique et minérale du sol ont été réalisées. Pour chaque culture, les systèmes agroforestiers (SAF) ont été comparés aux systèmes de monoculture (SM). L’introduction d’arbustes et d’arbres dans les parcelles agricoles a permis d’améliorer la production et la qualité des jachères et des cultures fourragères et céréalières. En effet, contrairement à la diversité floristique des jachères qui était peu affectée par la présence d'arbres et d'arbustes, la densité et la phytomasse des plantes herbacées et des cultures intercalaires ont été améliorées. Et c'est le groupe d'arganiers et de caroubiers qui a montré les résultats les plus probants. Cela est dû à la création de conditions optimales pour la croissance des espèces végétales, notamment en termes de porosité des sols pour l’arganier et de fixation de l’azote pour le caroubier et l’arbuste de luzerne. En effet, l'utilisation d'arbustes dans les champs de céréales a montré des différences de densité très significatives, ainsi les densités de l'orge (Hordeum vulgare) en janvier (375 plants/m²) et mars (351 plants/m²) dans SAF étaient supérieures à celles de MS (350 plants/m² en janvier et 308 plants/m² en mars). De même, la biomasse et la matière sèche de l'orge (Hordeum vulgare) associées à Atriplex nummularia, étaient plus importantes en SAF qu'en MS, malgré des conditions climatiques limitantes et une éventuelle compétition entre arbres et cultures. De plus, la matière végétale présente une meilleure qualité fourragère en SAF. Nous avons également constaté que pour la matière organique et l'azote total du sol, la différence est significative entre les deux systèmes et le sol est plus riche en MO et en azote total en SAF qu'en MS. En fait, le sol de la culture d’orge pour SAF contient 4,77 % de MO contre 3,82 % pour MS. Ainsi, la plante intercalaire en SAF contient plus de MAT et une meilleure qualité nutritionnelle et le sol est plus riche en MO et en Azote total. Les systèmes agroforestiers sont donc plus productifs et efficaces et constitueraient une solution pour une production agricole durable dans les zones arides du Maroc
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