Lettres de Jane Misme

Ces quelques lettres sont adressées à diverses collaboratrices, mais les plus intéressantes sont celles adressées à Marguerite Durand. Les premières lorsque Jane Misme a commencé à écrire pour La Fronde et négociait un tarif pour ses articles. D’autres mentionnent le legs que Marguerite Durand fait de ses documents féministes à la mairie du 5e arrondissement de la Ville de Paris, ou un futur article sur Séverine pour Minerva. Une autre lettre est adressée à la mère de Harlor. Cette correspondance dévoile le style professionnel de Jane Misme, son exigence sur les points de détail et son aisance familière avec ses collègues

La Femme infériorisée dans l\u27éducation intellectuelle

Jane Misme affirme que dès le 17e siècle, on a cessé de considérer l’ignorance des femmes comme condition nécessaire de leur état de subordination. Selon elle, les femmes sont des employées travailleuses qui ne manquent pas d’intelligence. Elles ne valent pas mieux que les hommes, mais elles travaillent plus sérieusement. Elle met aussi en garde contre le manque d’exercice physique : les jeunes filles trop protégées s’affaiblissent, sont moins capables d’enfanter et leur indigence physique mène à la dégénérescence de la race

A la Mémoire de Jane Misme

Après la mort de Jane Misme, les hommages, les souvenirs, les articles biographiques ont afflué et accru l’acuité du sentiment de perte d’une femme dont l’œuvre avait touché tant de féministes, et fait progresser leur cause. Dans ce dossier on trouvera six lettres qui évoquent les qualités de Jane Misme, en tant que collègue, inspiratrice, collaboratrice, activiste et amie. Quatre sont écrites dès le lendemain de sa mort, deux autres sont écrites en réponse et en remerciement à sa fille Clotilde qui avait envoyé, en novembre 1935, quelques articles représentatifs de l’engagement féministe et de l’œuvre et influence de Jane Misme. Les articles transcris furent publiés dans les journaux suivants : La Française, L’Œuvre, Minerva, La Presse, Comœdia, La Voix des Femmes, Journal des Débats, La Revue Parisienne, La Vie (et La Vérité Marocaine), Courrier des États-Unis, Le Soir de Bruxelles (et le Rappel de Charleroi), La Tribune de Genèv

Lettres à Jane Misme

Ce dossier contient : La liste alphabétique des correspondants (85) dont les lettres sont transcrites, accompagnée d’un index thématique La transcription intégrale des lettres sélectionnées (131 pages) La liste complète des correspondants (181) de Jane Misme Plus de 180 correspondants pour plus de 600 lettres… Une sélection s’imposait, d’autant plus que parfois il s’agissait de très brèves missives, d’invitations ou de remerciements pour une invitation à laquelle on pouvait ou non se rendre. Certaines sont transcrites en raison de la notoriété de l’auteur, mais la plupart ont été sélectionnées en raison de l’intérêt qu’elles présentaient quant au sujet : le plus souvent, une réaction à un article publié dans l’un des journaux auxquels Jane Misme collaborait ou dans La Française qu’elle dirigeait. Elles sont parfois élogieuses, offrent un soutien financier ou pratique, mais parfois aussi acrimonieuses, critiques, sarcastiques ou polémiques. Ce dossier ne contient que deux réponses de Jane Misme à ces lettres. Un autre dossier du fonds Jane Misme, intitulé « Transcription des lettres de Jane Misme » est consacré à ses lettres. Elles sont malheureusement assez peu nombreuses. Vingt-cinq de ces correspondantes figurent dans L’indispensable Dictionnaire des féministes – France XVIIIe – XXIe siècle (Sous la direction de Christine Bard – PUF 2017). Leurs noms sont soulignés dans les deux index. Bien que ces lettres soient présentées par ordre alphabétique, un premier index thématique permet de les sélectionner rapidement grâce aux liens internes. D’autres liens vous envoient vers des pages externes d’intérêt connexe. Les dates sont indiquées dans cet index lorsqu’elles sont mentionnées dans les lettres ou si elles peuvent être déduites d’après leur contenu – mais les mentions sans l’année (par ex. : « mercredi 17 » ou « 3 juin ») sont omises

Album de Journalistes Féministes

Album de photographies de journalistes féministes. Chaque portrait de cet album est accompagné d’un bref texte manuscrit sollicité par Jane Misme auprès de chaque journaliste qui décrit son parcours ou son engagement professionnel, à l’occasion de l’exposition internationale de la presse à Cologne en 1929. Le Photographe est Henri Manuel (1874-1947). L\u27album comprend 35 portraits avec textes et cinq textes sans portrait

Les Femmes françaises dans l\u27enseignement

Cet article a été sollicité par Jane Misme (voir lettre incluse) pour faire pendant à un article de la presse allemande [?] Koblete sur les femmes dans l’enseignement en France. Rendant hommage aux « grandes patronnes des femmes universitaires : Mmes de Maintenon, de Rémusat, de Genlis et Campan, Jane Misme note le rôle définitif de la 3e République pour l’instruction des Jeunes filles. C’est grâce à Jules Ferry que les femmes ont pu redéfinir leur rôle dans la société et la vie professionnelle. Elle regrette l’absence notoire de femmes dans le corps professoral universitaire, alors que celles-ci font partie de l’auditoire. Les femmes professeurs aiment leur métier et s’y consacrent sans compter. Jules Ferry, Camille Sée et Octave Gréard peuvent être fiers d’elles

Émancipatrices

Suite au manque de visibilité des émancipatrices françaises lors du Congrès international de Londres, Jane Misme publie un article dans Le Figaro pour mettre en valeur les féministes françaises présentes au Congrès qu’elle décrit comme « une poussée de forces éparses, efforts personnels ou œuvres collectives », ce qui explique qu’elles n’aient pas participé en un groupe homogène et remarqué par la presse. Jane Misme offre ainsi les portraits de quelques féministes engagées aux convictions très différentes : Jeanne Schmahl, Mme Vincent, Mlle Maugeret, Mme Maria Pognon, Mlle Sarah Monod, Mme Marguerite Durand

Pour bien comprendre le féminisme

Ce long article détaillé se penche sur l’historique de l’évolution des droits des femmes, les idées et les efforts visant à transformer la condition féminine, et les gages de son avenir. De l’antiquité au début du vingtième siècle, Jane Misme évoque chaque mouvement ou courant d’opinion, en faveur ou contre les droits de la femme, et ses principaux acteurs