14 research outputs found

    Jouer avec l'espace : forage et pouvoirs, une géopolitique locale au nord Sénégal

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    The commune of Téssékéré, located in the north of Senegal, in a Sahelian environment, is characterized by a major socio-economic activity : semi-nomadic pastoralism. Long practiced in this area, the mid-twentieth century marks a turning point in the history of livestock farming. Indeed, the 1950’s are the subject of a vast campaign of borehole, reaching groundwater. If the official objectives of colonial public management policies were to meet growing water needs, the underlying ambition was to settle a population that was still mobile and difficult to tax. Subsequently, the progressive anthropogenic and bovine pressure, but also the episodes of droughts since the 1970’s, led to an ecological degradation of the environment. Qualified as sensitive, the Senegalese Sahel was invested by several development projects, which aimed to fight against this degradation and the consequent impoverishment of the population. Thus, the introduction of boreholes and development projects, understood as "exogenous" objects, have largely contributed to the modification of socio-economic practices and, more broadly, modes of living. The result is a complexification of the territorial configuration, which has become opaque for exogenous actors (state agency, NGO). Today, local development projects, still numerous, are subject to a diversion for personal purposes by local elected representatives taking advantage of this opacity. In reaction, the inhabitants, excluded from the network’s partisans, become territorial leaders to palliate the monopolization of the power by their elected officials. Thus, without a thorough knowledge of the game of internal powers, one cannot understand the current location of public facilities and the resulting spatial injustices. This thesis work leads the reader here in a deciphering of power networks who build the territory in Téssékéré.La commune de Téssékéré, située au nord du Sénégal et en milieu sahélien, se caractérise par une activité socio-économique majoritaire : le pastoralisme semi-nomade. Pratiqué depuis longtemps dans cette zone, le milieu du XXème siècle marque toutefois un tournant dans l’histoire de l’élevage. En effet, les années 1950 font l’objet d’une vaste campagne d’aménagements de forages atteignant l’eau des nappes phréatiques. Si les objectifs officiels des politiques publiques coloniales d’aménagement répondaient à des besoins croissants en eau, l’ambition sous-jacente visait à sédentariser une population encore mobile et difficilement imposable. Par la suite, la pression anthropique et bovine progressives, mais aussi les épisodes de sécheresses à partir des années 1970, ont entraîné une dégradation écologique du milieu. Qualifié dès lors de sensible, le Sahel sénégalais fut investi par plusieurs projets de développement, qui avaient pour but de lutter contre cette dégradation et l'appauvrissement de la population qui s’ensuit. Ainsi, l’introduction des forages et des projets de développement, compris comme des objets « exogènes », ont largement participé à la modification des pratiques socio-économiques et plus largement des modes d’habiter. En résulte une complexification de la configuration du territoire, devenu opaque pour les acteurs exogènes (agence de l’État, ONG). Aujourd’hui, les projets de développement local, toujours aussi nombreux, font l’objet d’un détournement à des fins personnelles par des élus locaux mettant à profit cette opacité. En réaction, les habitants, exclus des réseaux partisans, se convertissent en leaders territoriaux pour pallier la monopolisation du pouvoir par leurs élus. Ainsi, sans une connaissance approfondie des jeux de pouvoirs internes, on ne peut comprendre la localisation actuelle des équipements publics et les injustices spatiales qui en découlent. Ce travail de thèse conduit ici le lecteur dans un décryptage des réseaux de pouvoir qui construisent le territoire à Téssékéré

    Jouer avec l'espace : forage et pouvoirs, une géopolitique locale au nord Sénégal

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    The commune of Téssékéré, located in the north of Senegal, in a Sahelian environment, is characterized by a major socio-economic activity : semi-nomadic pastoralism. Long practiced in this area, the mid-twentieth century marks a turning point in the history of livestock farming. Indeed, the 1950’s are the subject of a vast campaign of borehole, reaching groundwater. If the official objectives of colonial public management policies were to meet growing water needs, the underlying ambition was to settle a population that was still mobile and difficult to tax. Subsequently, the progressive anthropogenic and bovine pressure, but also the episodes of droughts since the 1970’s, led to an ecological degradation of the environment. Qualified as sensitive, the Senegalese Sahel was invested by several development projects, which aimed to fight against this degradation and the consequent impoverishment of the population. Thus, the introduction of boreholes and development projects, understood as "exogenous" objects, have largely contributed to the modification of socio-economic practices and, more broadly, modes of living. The result is a complexification of the territorial configuration, which has become opaque for exogenous actors (state agency, NGO). Today, local development projects, still numerous, are subject to a diversion for personal purposes by local elected representatives taking advantage of this opacity. In reaction, the inhabitants, excluded from the network’s partisans, become territorial leaders to palliate the monopolization of the power by their elected officials. Thus, without a thorough knowledge of the game of internal powers, one cannot understand the current location of public facilities and the resulting spatial injustices. This thesis work leads the reader here in a deciphering of power networks who build the territory in Téssékéré.La commune de Téssékéré, située au nord du Sénégal et en milieu sahélien, se caractérise par une activité socio-économique majoritaire : le pastoralisme semi-nomade. Pratiqué depuis longtemps dans cette zone, le milieu du XXème siècle marque toutefois un tournant dans l’histoire de l’élevage. En effet, les années 1950 font l’objet d’une vaste campagne d’aménagements de forages atteignant l’eau des nappes phréatiques. Si les objectifs officiels des politiques publiques coloniales d’aménagement répondaient à des besoins croissants en eau, l’ambition sous-jacente visait à sédentariser une population encore mobile et difficilement imposable. Par la suite, la pression anthropique et bovine progressives, mais aussi les épisodes de sécheresses à partir des années 1970, ont entraîné une dégradation écologique du milieu. Qualifié dès lors de sensible, le Sahel sénégalais fut investi par plusieurs projets de développement, qui avaient pour but de lutter contre cette dégradation et l'appauvrissement de la population qui s’ensuit. Ainsi, l’introduction des forages et des projets de développement, compris comme des objets « exogènes », ont largement participé à la modification des pratiques socio-économiques et plus largement des modes d’habiter. En résulte une complexification de la configuration du territoire, devenu opaque pour les acteurs exogènes (agence de l’État, ONG). Aujourd’hui, les projets de développement local, toujours aussi nombreux, font l’objet d’un détournement à des fins personnelles par des élus locaux mettant à profit cette opacité. En réaction, les habitants, exclus des réseaux partisans, se convertissent en leaders territoriaux pour pallier la monopolisation du pouvoir par leurs élus. Ainsi, sans une connaissance approfondie des jeux de pouvoirs internes, on ne peut comprendre la localisation actuelle des équipements publics et les injustices spatiales qui en découlent. Ce travail de thèse conduit ici le lecteur dans un décryptage des réseaux de pouvoir qui construisent le territoire à Téssékéré

    Playing with space : Borehole and powers, local geopolitics northern Senegal

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    La commune de Téssékéré, située au nord du Sénégal et en milieu sahélien, se caractérise par une activité socio-économique majoritaire : le pastoralisme semi-nomade. Pratiqué depuis longtemps dans cette zone, le milieu du XXème siècle marque toutefois un tournant dans l’histoire de l’élevage. En effet, les années 1950 font l’objet d’une vaste campagne d’aménagements de forages atteignant l’eau des nappes phréatiques. Si les objectifs officiels des politiques publiques coloniales d’aménagement répondaient à des besoins croissants en eau, l’ambition sous-jacente visait à sédentariser une population encore mobile et difficilement imposable. Par la suite, la pression anthropique et bovine progressives, mais aussi les épisodes de sécheresses à partir des années 1970, ont entraîné une dégradation écologique du milieu. Qualifié dès lors de sensible, le Sahel sénégalais fut investi par plusieurs projets de développement, qui avaient pour but de lutter contre cette dégradation et l'appauvrissement de la population qui s’ensuit. Ainsi, l’introduction des forages et des projets de développement, compris comme des objets « exogènes », ont largement participé à la modification des pratiques socio-économiques et plus largement des modes d’habiter. En résulte une complexification de la configuration du territoire, devenu opaque pour les acteurs exogènes (agence de l’État, ONG). Aujourd’hui, les projets de développement local, toujours aussi nombreux, font l’objet d’un détournement à des fins personnelles par des élus locaux mettant à profit cette opacité. En réaction, les habitants, exclus des réseaux partisans, se convertissent en leaders territoriaux pour pallier la monopolisation du pouvoir par leurs élus. Ainsi, sans une connaissance approfondie des jeux de pouvoirs internes, on ne peut comprendre la localisation actuelle des équipements publics et les injustices spatiales qui en découlent. Ce travail de thèse conduit ici le lecteur dans un décryptage des réseaux de pouvoir qui construisent le territoire à Téssékéré.The commune of Téssékéré, located in the north of Senegal, in a Sahelian environment, is characterized by a major socio-economic activity : semi-nomadic pastoralism. Long practiced in this area, the mid-twentieth century marks a turning point in the history of livestock farming. Indeed, the 1950’s are the subject of a vast campaign of borehole, reaching groundwater. If the official objectives of colonial public management policies were to meet growing water needs, the underlying ambition was to settle a population that was still mobile and difficult to tax. Subsequently, the progressive anthropogenic and bovine pressure, but also the episodes of droughts since the 1970’s, led to an ecological degradation of the environment. Qualified as sensitive, the Senegalese Sahel was invested by several development projects, which aimed to fight against this degradation and the consequent impoverishment of the population. Thus, the introduction of boreholes and development projects, understood as "exogenous" objects, have largely contributed to the modification of socio-economic practices and, more broadly, modes of living. The result is a complexification of the territorial configuration, which has become opaque for exogenous actors (state agency, NGO). Today, local development projects, still numerous, are subject to a diversion for personal purposes by local elected representatives taking advantage of this opacity. In reaction, the inhabitants, excluded from the network’s partisans, become territorial leaders to palliate the monopolization of the power by their elected officials. Thus, without a thorough knowledge of the game of internal powers, one cannot understand the current location of public facilities and the resulting spatial injustices. This thesis work leads the reader here in a deciphering of power networks who build the territory in Téssékéré

    Playing with space : Borehole and powers, local geopolitics northern Senegal

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    La commune de Téssékéré, située au nord du Sénégal et en milieu sahélien, se caractérise par une activité socio-économique majoritaire : le pastoralisme semi-nomade. Pratiqué depuis longtemps dans cette zone, le milieu du XXème siècle marque toutefois un tournant dans l’histoire de l’élevage. En effet, les années 1950 font l’objet d’une vaste campagne d’aménagements de forages atteignant l’eau des nappes phréatiques. Si les objectifs officiels des politiques publiques coloniales d’aménagement répondaient à des besoins croissants en eau, l’ambition sous-jacente visait à sédentariser une population encore mobile et difficilement imposable. Par la suite, la pression anthropique et bovine progressives, mais aussi les épisodes de sécheresses à partir des années 1970, ont entraîné une dégradation écologique du milieu. Qualifié dès lors de sensible, le Sahel sénégalais fut investi par plusieurs projets de développement, qui avaient pour but de lutter contre cette dégradation et l'appauvrissement de la population qui s’ensuit. Ainsi, l’introduction des forages et des projets de développement, compris comme des objets « exogènes », ont largement participé à la modification des pratiques socio-économiques et plus largement des modes d’habiter. En résulte une complexification de la configuration du territoire, devenu opaque pour les acteurs exogènes (agence de l’État, ONG). Aujourd’hui, les projets de développement local, toujours aussi nombreux, font l’objet d’un détournement à des fins personnelles par des élus locaux mettant à profit cette opacité. En réaction, les habitants, exclus des réseaux partisans, se convertissent en leaders territoriaux pour pallier la monopolisation du pouvoir par leurs élus. Ainsi, sans une connaissance approfondie des jeux de pouvoirs internes, on ne peut comprendre la localisation actuelle des équipements publics et les injustices spatiales qui en découlent. Ce travail de thèse conduit ici le lecteur dans un décryptage des réseaux de pouvoir qui construisent le territoire à Téssékéré.The commune of Téssékéré, located in the north of Senegal, in a Sahelian environment, is characterized by a major socio-economic activity : semi-nomadic pastoralism. Long practiced in this area, the mid-twentieth century marks a turning point in the history of livestock farming. Indeed, the 1950’s are the subject of a vast campaign of borehole, reaching groundwater. If the official objectives of colonial public management policies were to meet growing water needs, the underlying ambition was to settle a population that was still mobile and difficult to tax. Subsequently, the progressive anthropogenic and bovine pressure, but also the episodes of droughts since the 1970’s, led to an ecological degradation of the environment. Qualified as sensitive, the Senegalese Sahel was invested by several development projects, which aimed to fight against this degradation and the consequent impoverishment of the population. Thus, the introduction of boreholes and development projects, understood as "exogenous" objects, have largely contributed to the modification of socio-economic practices and, more broadly, modes of living. The result is a complexification of the territorial configuration, which has become opaque for exogenous actors (state agency, NGO). Today, local development projects, still numerous, are subject to a diversion for personal purposes by local elected representatives taking advantage of this opacity. In reaction, the inhabitants, excluded from the network’s partisans, become territorial leaders to palliate the monopolization of the power by their elected officials. Thus, without a thorough knowledge of the game of internal powers, one cannot understand the current location of public facilities and the resulting spatial injustices. This thesis work leads the reader here in a deciphering of power networks who build the territory in Téssékéré

    Playing with space : Borehole and powers, local geopolitics northern Senegal

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    La commune de Téssékéré, située au nord du Sénégal et en milieu sahélien, se caractérise par une activité socio-économique majoritaire : le pastoralisme semi-nomade. Pratiqué depuis longtemps dans cette zone, le milieu du XXème siècle marque toutefois un tournant dans l’histoire de l’élevage. En effet, les années 1950 font l’objet d’une vaste campagne d’aménagements de forages atteignant l’eau des nappes phréatiques. Si les objectifs officiels des politiques publiques coloniales d’aménagement répondaient à des besoins croissants en eau, l’ambition sous-jacente visait à sédentariser une population encore mobile et difficilement imposable. Par la suite, la pression anthropique et bovine progressives, mais aussi les épisodes de sécheresses à partir des années 1970, ont entraîné une dégradation écologique du milieu. Qualifié dès lors de sensible, le Sahel sénégalais fut investi par plusieurs projets de développement, qui avaient pour but de lutter contre cette dégradation et l'appauvrissement de la population qui s’ensuit. Ainsi, l’introduction des forages et des projets de développement, compris comme des objets « exogènes », ont largement participé à la modification des pratiques socio-économiques et plus largement des modes d’habiter. En résulte une complexification de la configuration du territoire, devenu opaque pour les acteurs exogènes (agence de l’État, ONG). Aujourd’hui, les projets de développement local, toujours aussi nombreux, font l’objet d’un détournement à des fins personnelles par des élus locaux mettant à profit cette opacité. En réaction, les habitants, exclus des réseaux partisans, se convertissent en leaders territoriaux pour pallier la monopolisation du pouvoir par leurs élus. Ainsi, sans une connaissance approfondie des jeux de pouvoirs internes, on ne peut comprendre la localisation actuelle des équipements publics et les injustices spatiales qui en découlent. Ce travail de thèse conduit ici le lecteur dans un décryptage des réseaux de pouvoir qui construisent le territoire à Téssékéré.The commune of Téssékéré, located in the north of Senegal, in a Sahelian environment, is characterized by a major socio-economic activity : semi-nomadic pastoralism. Long practiced in this area, the mid-twentieth century marks a turning point in the history of livestock farming. Indeed, the 1950’s are the subject of a vast campaign of borehole, reaching groundwater. If the official objectives of colonial public management policies were to meet growing water needs, the underlying ambition was to settle a population that was still mobile and difficult to tax. Subsequently, the progressive anthropogenic and bovine pressure, but also the episodes of droughts since the 1970’s, led to an ecological degradation of the environment. Qualified as sensitive, the Senegalese Sahel was invested by several development projects, which aimed to fight against this degradation and the consequent impoverishment of the population. Thus, the introduction of boreholes and development projects, understood as "exogenous" objects, have largely contributed to the modification of socio-economic practices and, more broadly, modes of living. The result is a complexification of the territorial configuration, which has become opaque for exogenous actors (state agency, NGO). Today, local development projects, still numerous, are subject to a diversion for personal purposes by local elected representatives taking advantage of this opacity. In reaction, the inhabitants, excluded from the network’s partisans, become territorial leaders to palliate the monopolization of the power by their elected officials. Thus, without a thorough knowledge of the game of internal powers, one cannot understand the current location of public facilities and the resulting spatial injustices. This thesis work leads the reader here in a deciphering of power networks who build the territory in Téssékéré

    Cartographie thématique : approche empirique de l’occupation du sol de Widou-Centre, région de Louga, Sénégal

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    Dispositif de recherche interdisciplinaire sur les Interactions Hommes-Milieu
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