218 research outputs found

    Catherine Gousseff, L’exil russe. La fabrique du réfugié apatride (1920-1939)

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    L’exil russe de Catherine Gousseff est un ouvrage incontournable pour qui s’intéresse aux migrations russes et à leur histoire. Comme le sous-titre l’indique, c’est également une référence pour la connaissance du droit d’asile et du statut de réfugié. Au travers d’une histoire sociale de l’immigration russe en France pendant l’entre-deux guerres, Catherine Gousseff déplace le regard historiographique, venu bien souvent « de l’intérieur ». Elle revisite de nombreux mythes qui prévalent sur cet..

    Enfermer pour faire circuler, faire circuler pour enfermer

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    Cette immobilisation (car on est plutôt face à un processus d’immobilisation) s’inscrit dans des espaces spécifiques, qui lui sont dédiés et sont caractérisés en premier lieu par leur clôture physique. Cette immobilisation sous contrainte a pour troisième spécificité d’être très étroitement liée à de la mobilité. En effet, la rétention trouve sa raison d’être, ou au moins sa justification politique, dans une forme spécifique de mobilité, à savoir l’éloignement du territoire sur lequel l’étran..

    La mobilité au service de l’enfermement ?

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    La recherche sur le confinement des étrangers est le plus souvent consacrée à l’un des objectifs de la rétention administrative, à savoir la privation de liberté des étrangers en attente d’expulsion au moyen de leur placement dans des centres fermé ad hoc. En Roumanie, elle participe très nettement du contrôle des étrangers par l’institution policière au moyen d’une assignation dans des lieux non choisis ; d’un agencement spatial de ces lieux marqué par la division et de nombreux effets de seuil ; d’une privation d’espace enfin. Pourtant, les spatialités de l’enfermement ne relèvent pas que de la clôture ; elles s’incarnent aussi à travers des déplacements des étrangers retenus, organisés par les autorités roumaines et européennes responsables du contrôle des migrations. Ces transferts interviennent tant au cours de la procédure que dans des visées punitives. Ainsi, il apparaît que l’exercice du pouvoir de l’État sur l’étranger passe par des usages spécifiques de la mobilité. La mobilité est mise au service de l’enfermement. Le dispositif spatialde rétention conjugue donc des usages a priori contradictoires de l’espace : confinement d’une part, mobilités gouvernementales de l’autre.The research on foreigners’ confinement usually concentrates on one of the goals of detention: the privation of liberty of foreigners awaiting to be deported and detained in ad hoc closed centres. In Romania, the police control foreigners by assigning them to centres where they have not chosen to be; the architecture of those centres is characterised by division and numerous thresholds; foreigner are deprived of space in there. Nevertheless, the spaces of confinement are not only closed ones. They also are the spaces of the mobile detained foreigners – their mobility being organised by the Romanian as well as by European authorities in charge of migration control. Those transfers have both procedural and punitive aims. Therefore, the power of the State upon detained foreigners is also made of some specific uses of mobility. Mobility “works” for confinement. The spatial dispositive of detention conjugates a priori contradictory uses of space: confinement on one side, governmental mobility on the other side

    Dynamiques frontalières et nouvelles migrations internationales en Roumanie

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    Crossborder movements and new international migration trends in Romania What are the relations between borders and international immigration in the context of the bigger European Union? By focusing on movements toward Romania, it is shown that, even as classical borders are gradually disappearing under certain conditions, they are cropping up in new places and with new characteristics. The contemporary reshaping of borders can be seen in the ways they are put to use. The many ways of crossing a border, specifically by Moldavian migrants into Romania, are examined. These migrants from a neighboring land increasingly tend to settle since the border between the two countries has been gradually closed. Given the socioeconomic importance of migration for inhabitants on both sides of the border, EU authorities have drawn up new regional cooperation policies for taking into account crossborder movements. What new forms are borders taking? A border is not just a line demarcating a national territory. It is also a set of centers that, set up for asylum seekers and undocumented migrants, control entry into the territory. A border is also a network, since Romanian immigration policy is being integrated in the EU's. The non-EU countries crossed by immigrants are increasingly affected by intra-EU trends in immigration policy. Far from vanishing, borders remain a meaningful boundary for territories and social groups.Le présent article vise à comprendre la nature des interactions entre frontières et migrations internationales dans le contexte de l'élargissement de l'Union européenne. À travers l'analyse de nouveaux flux migratoires dirigés vers la Roumanie, il est démontré que si la frontière peut, dans certaines conditions, s'estomper sous sa forme classique, elle se recompose et réapparaît en d'autres lieux, dotée de nouvelles propriétés. Les recompositions contemporaines de la frontière se manifestent à travers la multiplicité de ses usages. Une première partie est donc consacrée, à partir des migrations moldaves en Roumanie, aux différents modes de passage frontalier. Ces migrations de proximité deviennent de plus en plus durables avec la fermeture progressive de la frontière tandis que leur rôle socio-économique pour les régions frontalières a poussé les instances européennes à instaurer de nouvelles coopérations régionales. Dans une seconde partie, les formes émergentes de la frontière sont analysées. À l'heure actuelle, la frontière n'est plus seulement la ligne qui délimite le territoire de l'État ; elle est aussi un lieu ponctuel puisque les centres d'attente et de rétention des demandeurs d'asile et migrants irréguliers sont destinés à contrôler leur accès au territoire national. La frontière, enfin, est un réseau : la politique migratoire de la Roumanie s'inscrit dans la politique européenne de contrôle des flux et les pays extra-européens traversés par les migrants sont eux-mêmes de plus en plus dépendants des dynamiques en cours dans l'UE. Ainsi, loin de disparaître, la frontière reste une limite signifiante pour les territoires et les groupes sociaux.Michalon Bénédicte. Dynamiques frontalières et nouvelles migrations internationales en Roumanie. In: Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 36, 2005, n°3. Les nouvelles frontières européennes à l'Est, sous la direction de Daniela Heimerl et Antoine Kunth. pp. 43-69

    Postface à Milhaud Olivier, Séparer et punir. une géographie des prisons françaises

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    Cette postface positionne l'ouvrage d'Olivier Milhaud dans le champ de la géographie de l'enfermement
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